Le débat sur la production de porcs mâles entiers, non castrés, continue de faire rage en Bretagne, première région française de production. Dans une lettre ouverte, le syndicat agricole Jeunes Agriculteurs dénonce une situation ubuesque pour les éleveurs. "Depuis le 1er janvier 2022, la castration à vif des porcs est interdite. La castration sous anesthésie ne pouvant être généralisée, les éleveurs se retrouvent sans solution, les abattoirs privés continuant de pénaliser les porcs non castrés."

Une filière divisée sur la question

Le syndicat réclame la fin de ces pénalités. "Nous nous en remettons donc aux services de l’état pour qu’ils agissent par tous les moyens (concertation, décret…) afin de permettre la dépénalisation des mâles entiers et ainsi s’aligner sur notre principal concurrent, l’Espagne, dont la production inonde, chaque année davantage, les rayons de nos grandes surfaces."

Cooperl, première coopérative d’éleveurs et leader du porc, s’est engagé en faveur de la production de mâles non castrés, solution réclamée par les associations de bien-être animal. L’interprofession Inaporc s’en remet aux choix de chaque industriel.