Agneau : comment Interbev va relancer les ventes
«Nos clients changent, changeons l’agneau !». C’est le slogan de la nouvelle campagne de l’interprofession Interbev destinée aux professionnels. L’objectif : relancer la consommation de l’espèce en modernisant l’offre proposée par les bouchers dans les points de vente : boucheries artisanales et grandes surfaces.
En toile de fond, la nécessité de rajeunir la cible de consommateurs et mieux répondre aux attentes des jeunes ménages. 77% des achats volume de viande d’agneau sont réalisés par les plus de 50 ans contre 17% seulement par les 35-49 ans et 6% par les moins de 35 ans.
De plus petites portions
«Avec la diminution de la taille des familles, les grosses pièces – type gigot entier – ne sont plus adaptées à une consommation usuelle, explique Interbev. L’objectif est de proposer une découpe de ces pièces en plus petites portions plus conformes aux nouvelles habitudes de consommation, avec des prix portions plus attractifs pour le consommateur.»
Cette nouvelle campagne durera trois ans, avec une montée en puissance progressive. Concrètement, en 2022, 50 points de vente pilotes vont être sélectionnés dans trois régions majeures de production et de consommation d’agneau : Nouvelle-Aquitaine, PACA et Occitanie.
Des prix plus abordables
Ils seront accompagnés par la filière ovine pour moderniser leur offre de découpes, notamment sur quatre périodes clés : Pâques, été sur les grillades, rentrée et hiver. Ces magasins pilotes seront mis en avant pour inciter tous les points de vente à suivre leur exemple. Une boîte à outils sera créée pour les bouchers : fiches solution découpes, repères économiques, vidéos de démonstration, fiches recettes et outils de PLV.
«L’objectif est d’aider chaque point de vente à améliorer la rentabilité de son rayon viande d’agneau à partir d’une utilisation large des différents morceaux. En travaillant de plus petites pièces, plus diversifiées, mieux valorisées et à des prix plus abordables, chaque boucher doit pouvoir vendre mieux et vendre plus en optimisant ses marges», résume Patrick Soury, président de la section ovine d’Interbev.