Influenza aviaire : Anvol veut des garanties sur la vaccination
La situation de l’influenza aviaire s’est dégradée en France ces dernières semaines. Selon le dernier bilan du ministère de l’Agriculture au 21 décembre, 226 foyers touchés ont été recensés en métropole depuis le 1er août dernier. La dégradation est constatée tant en élevages que dans la faune sauvage.
Plus de la moitié des cas dans les fermes avicoles sont concentrés dans la région Pays de la Loire, notamment en Vendée et dans le Maine-et-Loire. Dès le 11 novembre, les autorités sanitaires ont relevé le niveau de de risque, passant de "modéré" à "élevé".
"Une situation inédite et catastrophique"
Déjà durement éprouvée en début d’année, la filière volailles de chair, à travers son interprofession Anvol, s’inquiète de cette résurgence. "Cette situation inédite est catastrophique pour l’ensemble des filières volaille de chair, en particulier pour les palmipèdes qui sont les plus concernés par le virus (…). Les évènements font craindre le pire aux professionnels, déjà touchés durant le premier épisode par la perte de plus de 20 millions de volailles en France, dont 12 millions de volailles de chair (hors poules pondeuses)."
Dans ce contexte, Anvol rappelle qu’elle est favorable à la vaccination des volailles. Les travaux pour la mise au point d’un vaccin sont en cours à l’échelle européenne, notamment en France pour le canard.
Anvol veut toutefois que la vaccination soit encadrée à l’échelle de l’Union européenne. Pour l’interprofession, elle doit s’imposer à tous les Etats membres : "Il serait incompréhensible que certains Etats membres de l’Union européenne, importants producteurs de volaille, refusent le cadre européen pour la vaccination et utilisent cet argument comme un avantage commercial". L’interprofession réclame aussi une prise en charge par l’Etat du coût de la vaccination.