Poulet fermier Label rouge de Challans. Photo : Linéaires.

A quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture ce samedi, le Synalaf tire à nouveau la sonnette d’alarme sur la hausse des coûts de production des éleveurs de volailles Label rouge et bio (viande et œufs).

Le syndicat n’y va pas de main morte dans son communiqué : «Alors que la France entière aura les yeux rivés sur cette vitrine de l’agriculture, elle ne se doute pas, que, tapis dans l’ombre, ses éleveurs agonisent en silence, sous le joug des acheteurs (de la grande distribution).»

« enlisés dans leurs vénaux calculs »

Le représentant des éleveurs interpelle donc à nouveau sur la «hausse explosive et inédite de leurs coûts de production» : céréales, gaz, électricité. Selon le Synalaf, les négociations commerciales ne leur permettent pas d’y faire face. «Si une partie (des hausses de tarifs) a pu être obtenue, les âpres discussions n’ont pas permis d’obtenir les revalorisations argumentées demandées. Enlisés dans leurs vénaux calculs de marges et de parts de marché, les acheteurs refusent d’augmenter justement et suffisamment les prix d’achat pour tenir compte de l’inflation massive des coûts de production.»

Le Synalaf exhorte donc les acheteurs à accepter les hausses réclamées, et à les répercuter sur les PVC. «Pour le consommateur, […] cette majoration équivaudrait à un surcoût solidaire. On estime qu’il s’agirait d’augmenter le prix des poulets Label rouge et bio de 0,70€ par poulet, celui des œufs Label rouge de 0,12€ par boîte de 6 œufs et celui des œufs bio de 0,30€ par boite de 6, afin de garantir le revenu des éleveurs et de l’ensemble de la filière.»