Un premier semestre mitigé pour Fleury Michon

15 septembre 2023 - Ludivine Canard

Malgré une baisse de ses ventes sur la charcuterie, le groupe vendéen Fleury Michon voit son chiffre d’affaires augmenter au premier semestre 2023, notamment grâce à une hausse de ses prix.

Siège Fleury Michon

Fleury Michon poursuit sa croissance. Après une hausse de son chiffre d’affaires de 12% en 2022, le groupe vendéen enregistre des ventes en progression de près de 13% au cours du premier semestre 2023 par rapport au premier semestre 2022, soit 422,3 M€.

Le résultat opérationnel courant du groupe est en amélioration (6,5 M€) par rapport au premier semestre de l’année dernière (-4,2 M€). Il redevient comparable au niveau de performance du S1 2021. Le bilan intègre également une perte de 5,7M€ liée à la liquidation de la société Charcuteries cuisinées de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine) en février 2023. Elle produisait de la mousse de foie de canard et du jambonneau.

Alors qu’elles représentent 80% de son chiffre d’affaires, les ventes de Fleury Michon en grande distribution ont augmenté de +11% par rapport au premier semestre 2022 (CA 358,7 M€). Des bons résultats qui s’expliquent principalement par les ajustements tarifaires appliqués depuis le 1 er juillet 2022. Une hausse des prix "nécessaire pour compenser le choc inflationniste observé depuis mars 2022", selon le groupe.

Charcuterie : des volumes en baisse

Dans le détail, le pôle charcuterie (jambon, émincés...) affiche un léger déclin. Une  baisse justifiée par le groupe par des arbitrages des consommateurs en cette période d'inflation.  La partie traiteur (plats cuisinés) enregistre quant à elle un maintien de son activité.

En ce qui concerne l’entreprise Paso (préfous, mini-burgers, etc.), elle continue sa progression avec un chiffre d’affaires en hausse de 7,2% par rapport au premier semestre 2022. Détenue à 50% par le groupe depuis 2018, la société avait déjà enregistré un exercice 2022 en forte croissance (+13,5%).

2023, une année incertaine

Le groupe vendéen n’a pas souhaité se positionner sur le reste de l’année 2023. Il évoque un contexte de hausse des cours de l’énergie et de certaines matières premières. En mars dernier, les cours du porc ont atteint des niveaux inédits, avec une hausse de 53% sur un an.

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