« Une tête courte, un museau large avec une bonne barre de coupe, de belles cornes arrondies revenant parfaitement vers ses yeux en forme de croissant autrement appelées cornes cabettes (pour les initiés), un dos large et musclé, des cuisses épaisses. […] Très maternelle, elle vêle avec régularité une fois par an. »

Voilà le portrait d’Idéale dressé par les organisateurs du Salon de l’agriculture. Cette vache charolaise de six ans sera l’égérie de la prochaine édition qui se tiendra du 22 février au 1^er mars, porte de Versailles à Paris. Idéale est issue d’un troupeau de 125 vaches élevées sur une exploitation familiale extensive de 187 hectares sur les monts du Beaujolais à environ 45 kilomètres de Charolles, berceau de la race.

1,4 million de têtes

Selon le dernier pointage établi par l’Institut de l’élevage, la charolaise est la seconde race de vaches en France derrière la prim’holstein. Avec 1,4 million de têtes, elle reste en tête du troupeau allaitant, largement devant la limousine et la blonde d’Aquitaine, la montbéliarde, race mixte, venant s’intercaler entre ces deux dernières.

Le cheptel de vaches charolaises a toutefois nettement reculé en dix ans : - 13 % contre une moyenne de - 6 % pour la moyenne nationale, toutes races confondues. Sur la période 2009-2019, le nombre de vaches limousines a, lui, progressé de 9 %.

Initialement originaire du Charolais-Brionnais en Saône-et-Loire où elle était d’abord un animal de trait, la charolaise s’est vite répandue dans les départements voisins puis dans toute la France. Cette race rustique s'adapte à tous les types d’environnements et de climats. Elle est d’ailleurs présente dans plus de 70 pays dans le monde.