SRP : 3% de hausse sur les blockbusters ce week-end

4 février 2019 - B. Merlaud, avec P. Bachelier

SRP : 3% de hausse sur les blockbusters ce week-end

SRP : 3% de hausse sur les blockbusters ce week-end

Le nouveau calcul du seuil de revente à perte s’applique officiellement depuis le 1er février. L’observatoire A3 Distrib, Éditions Dauvers et Linéaires, portant sur un panier de 25 produits majeurs bataillés, révèle une hausse moyenne des étiquettes de 3%.

La hausse de 10% du seuil de revente à perte (SRP) est l’une des mesures majeures (avec le plafonnement des promos) de la lutte contre la guerre des prix voulue par la loi tirée des états généraux de l’alimentation. Les distributeurs, désormais, doivent prélever au minimum 10% de marge sur les produits livrés par les fournisseurs, censée couvrir une partie au moins des coûts des magasins.

Le pari, on le rappelle, est de regonfler les marges des enseignes (et des industriels) sur les grandes marques, en misant sur une redistribution spontanée de ces gains en direction des agriculteurs.

En attendant de mesurer les effets de ce "ruissellement" attendu, le nouveau calcul du SRP, lui, est directement visible sur les étiquettes.

Selon les déclarations de plusieurs distributeurs, 1000 à 3000 références étaient vendues l'an dernier avec moins de 10% de marge. Autant d’articles qui devaient donc voir leurs prix augmenter le 1er février en vertu de la loi.

Sur la base des marges habituellement pratiquées par les distributeurs, auxquelles Linéaires et les Éditions Dauvers ont eu accès, nous avons construit un panier de 25 codes représentatif des références les plus bataillées par les enseignes.

En partenariat avec A3 Distrib, les prix de ces articles majeurs ont été relevés dans près de 5000 drives le 28 décembre, le 28 janvier, puis le 1er février et le 2 février. L’idée de cet observatoire "SRP+10" : suivre précisément dans le temps, et enseigne par enseigne, les répercussions de la nouvelle loi sur les prix publics des grandes marques. Les conclusions en seront révélées au fil des jours, en exclusivité ici et sur le blog d’Olivier Dauvers.

Des centaines de drives dans l’illégalité

Premier résultat : entre le 28 janvier et le 2 février, les prix de notre panier de majeurs ont augmenté en moyenne de 3%. Avec des références, incontournables dans bon nombre de chariots, qui subissent une inflation de 5% ou plus (Ricard, Nescafé, Nutella, Danette, camembert Président, etc.).

Première surprise, également : l’application des nouveaux prix "légaux" est étonnamment progressive. Au 1er février, date d’entrée en vigueur de la loi, la moitié des hausses observées n’avaient pas encore été passée par les enseignes. L’inflation n’était alors que de 1,6%.

Faut-il s’attendre à d’autres changements d’étiquettes dans les jours qui viennent ? Samedi 2 février, en tout cas, de trop nombreux magasins ne respectaient toujours pas la loi. Nous avons par exemple recensé un gros millier de drives qui n’avaient pas mis à jour le tarif du Nescafé Spécial Filtre (avec 5,70 euros ou moins les 200 grammes) et plus de 500 drives qui proposaient encore le Ricard 1 litre à l’ancien SRP, sous les 19 euros. Pas facile d’augmenter ses prix un samedi matin...

Envie d’en savoir plus ? Téléchargez ici, gracieusement, la première vague de l’Observatoire "SRP+10" A3 Distrib / Ed. Dauvers / Linéaires.

Téléchargez l'Observatoire SRP+10

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