Ne dites plus Intermarché, dites Inter
Intermarché et Ecomarché vont être rebaptisés en 2009. Les nouvelles bannières seront présentées en grande pompe le 21 janvier prochain et d’ici là, les Mousquetaires ne veulent rien laisser filtrer. Pourtant, un site internet () a déjà pris le distributeur en « flagrant délit » de dépôt de logo en octobre dernier.
En creusant un peu, derrière l’enregistrement du logo, on découvre une démarche globale qui correspond bien à la stratégie des Mousquetaires. A savoir : fédérer les magasins alimentaires (hors Netto) sous une bannière commune, déclinée selon la taille du point de vente.
Pour brouiller les pistes, c’est la Cofipar qui a procédé à tous les enregistrements de marques. La filiale financière était moins visible, sur ce terrain, que la maison-mère ITM Entreprises. Après avoir déposé, donc, un nouveau logo « Inter Marché » (où le mot Inter prend le pas), la Cofipar a poursuivi son travail.
« Inter l’Express » et « Inter l’Hyper » ont été ajoutés à la panoplie. Selon toute logique, si ces marques sont conservées, la première enseigne irait comme un gant aux Ecomarché, en vendant mieux leur identité de petit Inter. Le second panonceau permettrait d’asseoir le statut des « TGS » : cette typologie interne (« très grands supers ») regroupe les Intermarché de plus de 2 800 ou 3 000 mètres carrés, soucieux de leur image d’hypermarché. Certains, d’ailleurs, s’appellent déjà Hyper Intermarché (Foix ou Chécy, notamment).
La réaction de France Inter ?
Chez les Mousquetaires, hypers, supers et proxi pourraient donc se mettre en ordre de marche sous une même bannière, Inter. Comme McDo ou Monop’ l’ont fait avant lui, le distributeur s’approprie avec cette marque un surnom que bon nombre de clients lui ont déjà donné. Et il confirme la disparition du suffixe « marché », qui fédérait historiquement ses enseignes. Le virage est entamé depuis le début des années 2000, avec Netto, Roady ou Vêti.
La communication de l’enseigne s’en trouverait bien sûr simplifiée, avec Inter pour seule signature. Un intérêt déjà bien compris par U, Casino ou Carrefour. Il resterait toutefois à apprécier la réaction de France Inter, elle aussi nommée Inter par ses fidèles. Un précédent existe : les Supermarchés Match n’ont pas pu s’appeler Match (tout court) à cause de Paris Match.