Chaque année, il se vend en moyenne 351 millions de litres de lait toutes marques confondues dans les magasins Intermarché, soit une part de marché 14,6%. Pour 2020, l’enseigne annonce un montant de 396 euros les 1000 litres payé aux éleveurs de la Laiterie Saint-Père-en-Retz (44) et de la Fruitière de Domessin (38), deux filiales Agromousquetaires d’où sortent notamment le lait Pâturages et Merci ou les raclettes et tommes MDD, contre 375 euros l’an dernier.
Ce prix comprend une prime de 21 euros que ne touchent que les exploitations engagées dans un cahier des charges intégrant le bien-être animal et une alimentation des vaches sans OGM. « Ce montant correspond à l’objectif fixé par l’interprofession en termes de rémunération pour 2025, rappelle Thierry Cotillard, le président d’Intermarché. Si nous en sommes là, c’est aussi parce que la filière a su se mettre autour de la table pour fixer les indices de coût de production. » Les éleveurs Merci, eux, toucheront en plus la prime qui leur revient. En deux ans, Intermarché a versé plus de trois millions d’euros aux 250 producteurs adhérents à la démarche. Avec 28 millions de litres Merci vendus en 2019, la part du lait équitable représente désormais 15% de la production des exploitations concernées.
Photo de famille
Cette annonce était également l’occasion de valoriser des relations pérennes grâce aux partenariats avec les industriels laitiers. Sur le stand du distributeur étaient conviés Bel, Eurial, Sodiaal, Savencia, Danone, Isigny ou encore Gillot pour une impressionnante photo de famille. « Antoine Fiévet (directeur général du groupe Bel) a été le premier à nous proposer une démarche co-construite en toute transparence. Depuis, nous avons contractualisé avec un maximum de partenaires du groupement. », se félicite Thierry Cotillard. Preuve que la loi Alimentation est passée par là. « Il y a cinq ans, nous avons travaillé avec nos producteurs sur un prix du lait garanti, un cahier des charges sans OGM ou plus de pâturages. À cette époque, nous nous sommes sentis un peu seuls au moment d’expliquer la notion de création de valeur aux enseignes, relate Émilie Fléchard, directrice adjointe de la fromagerie Gillot. Depuis, un vrai travail a été fait. »