Le contexte n’est pas très favorable en 2022. D’après un bilan publié par NielsenIQ, le marché des PGC-FLS progresse en valeur (+1,6% au niveau des sorties caisses) sur les huit premiers mois de l’année en raison de la hausse des prix, mais aussi grâce à une belle saison estivale. Il recule en revanche très significativement en volume de - 1,7 %.
Cette tendance, NielsenIQ la mesure aussi au niveau du comportement des Français via son panel consommateurs Homescan. Au cumul courant arrêté à mi-août (P08), le panéliste observe une chute des achats en volume des familles de l’ordre -5,1% par rapport à l’an dernier. À titre de comparaison, cet indicateur baisse "seulement" de -2,2% pour les moins de 50 ans sans enfant et progresse même de +2,8% pour les plus de 50 ans sans enfant.
Le niveau des achats des Français reste toutefois supérieur à celui de 2019 avant la crise sanitaire. "Comme attendu, les Français achètent moins pour leur consommation à domicile qu’en 2020 et 2021 avec un retour au bureau et au restaurant", souligne NielsenIQ.
Les familles réduisent leurs achats volumes sur la plupart des catégories des PGC-FLS. Avec des replis importants à l’image des alcools (-11,4%), des surgelés salés (-10,8%), du frais laitier (-7,7%) ou encore de l’épicerie salée (-5,4%). Pas moins de huit catégories sur 10 sont en très net recul à l’exception du surgelé sucré (+ 7,2%) qui a profité de l’été exceptionnel pour la consommation de glaces.
Dans le secteur des PFT, le changement de comportement des familles est encore plus marqué avec des chutes de volumes préoccupantes : -14,5% à la boucherie, -12,4% à la poissonnerie, -9% au fromage. Pénalisés par l’inflation, ces rayons traditionnels payent cher leur prix au kilo élevé. Difficile d’imaginer un retournement d’ici quelques mois.