Depuis le début du confinement, les chewing-gums et la petite confiserie de poche (PCP) font partie des catégories "flop" recensées par les panélistes. Les ventes se sont littéralement effondrées, avec un chiffre d’affaires divisé par deux ou presque.

Si la PCP est peu ou prou stable ces dernières années, c’est la double peine pour la gomme, qui est dans le rouge depuis près d’une décennie. L’hémorragie avait pourtant ralenti ces derniers mois. Mais la chute du trafic en magasins depuis le début du confinement (presque -50%) est passée par là.

Le montant du panier a beau avoir quasiment doublé, ni la gomme ni la PCP ne font partie des listes de courses recentrées sur l’essentiel. Et au moment de passer en caisse, les clients sont sans doute trop pressés et préoccupés par le respect des distances pour céder à l’impulsion d’acheter un produit superflu.

« Les clients n’ont pas non plus envie de toucher des produits très exposés, note cet acteur du devant de caisse. Cora et Intermarché avaient d’ailleurs pris les devants et arrêté de commander la petite confiserie et la gomme pendant quelques jours après le début du confinement. »

Les difficultés de ces deux marchés sont loin d’être terminées. Car sans l’appui des forces de vente, interdites de passage depuis trois semaines, la gestion et l’organisation des devants de caisse incombent à 100 % aux magasins.

« Pour ceux qui sont en pénurie de personnel, cette catégorie n’est sans doute pas la priorité, poursuit cet acteur. On ne sait vraiment pas comment on va récupérer les magasins. Ce sera sans doute très hétérogène. Il va falloir du temps pour remettre tout au carré. »