Et si la crise sanitaire était le meilleur allié des EGA ? Lundi 9 novembre, sous l’œil du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, ainsi que celui des PME, Alain Griset, les distributeurs ont signé une charte d’engagements de mise en avant des produits frais agricoles, aquatiques et des produits locaux.
Étaient présents en visioconférence : Jean-François Huet et Michel-Edouard Leclerc (Leclerc), Laurent Vallée (Carrefour), Thierry Cotillard (Intermarché-Netto), Dominique Schelcher (Système U), Jean-Denis Deweine (Auchan), Tina Schuler (Casino), Jean-Paul Mochet (Monoprix-Franprix), Ludovic Chatelais (Cora-S. Match), Michel Biero (Lidl) et Jean-Marie Malbranke (Aldi).
Dans la droite ligne de la solidarité qui s’est installée le long de la chaîne alimentaire depuis le début de la crise du covid-19, tous se sont engagés «à promouvoir l’accès du plus grand nombre à une alimentation saine, sûre, durable et locale, en complément des autres circuits de distribution», comme l’indique le communiqué du gouvernement.
Au regard des nombreuses initiatives déjà déployées par les enseignes, cette charte ne constitue évidemment pas une révolution. Mais elle a le mérite de souligner celles-ci et la volonté de les inscrire dans la durée. Le tout sous une bannière et un slogan communs : «Engagement, provenance et fraîcheur : plus près de vous et de vos goûts». Ce logo devrait faire son apparition en rayon entre le 27 février et le 7 mars 2021, semaine de lancement de l’opération.
Finie la mention "élaboré en France"
Concrètement, via cette charte valable pour une durée d’un an, les distributeurs s’engagent à mettre en valeur les produits frais et locaux sur leurs étals, sur leurs sites web et sur tous leurs supports publicitaires. Le logo devrait également être déployé lors d’événements saisonniers et locaux à travers des théâtralisations et des animations. Les enseignes seront également tenues de signaler, «de manière claire et reconnaissable par tous», les produits frais et locaux dans les rayons.
Autre engagement tiré de la charte, l'interdiction des mentions «transformé en France», «élaboré en France» ou de toute allégation équivalente sur des produits frais de première transformation à base de matières premières importées.
En cette période où les distributeurs multiplient les annonces afin de mettre en avant leurs initiatives solidaires, la signature de cette charte a été largement saluée. A l’image de Dominique Schelcher (Système U), conscient que «cette crise impose plus que jamais la solidarité», qui s’est réjoui de cette démarche qui «aura dorénavant un logo visible des consommateurs».
Sur son blog, Michel-Edouard Leclerc pointe «la bonne coopération entre distributeurs et producteurs agricoles qui s'est illustrée pendant le premier confinement» et sur laquelle il faut surfer «pour soutenir la production locale, mais aussi pour satisfaire les demandes de transparence, de traçabilité et de montée en qualité de la part des clients».
Directeur achats et marketing de Lidl France, Michel Biero s’est également fendu d’un communiqué dans lequel il affirme que «la transparence est la meilleure garantie que nous pouvons offrir à nos clients pour qu’ils fassent les bons choix de consommation. Cette charte va dans le bon sens parce qu’elle fédère l’ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire.»
