Quick-commerce : Gorillas mène la danse

Selon IRI, le marché du quick-commerce se concentre désormais sur trois acteurs majeurs. Grâce à la reprise de Frichti, Gorillas pèse près des deux tiers de ce circuit devant Flink (qui vient d’absorber Cajoo). Gopuff complète le trio. 

Le marché du quick-commerce se concentre à vitesse grand V. Selon les données d’IRI, trois acteurs pèsent 88% de ce nouveau circuit. Lequel a réalisé un chiffre d’affaires de 88 M€ sur les quatre premiers mois de l’année 2022. 
Dans le détail, le quick-commerce est largement dominé par Gorillas. L’opérateur allemand a en effet bénéficié du rachat de Frichti début mars. Leader historique sur ce segment, la start-up française Frichti était notamment implantée sur le créneau de la livraison de repas chauds le midi. Cette acquisition a permis à Gorillas, par ailleurs partenaire de Casino, de prendre une belle longueur d’avance dans l’Hexagone accaparant 61% des dépenses des Français en quick-commerce.

Le groupe Flink à 20 % 

Son concurrent Flink, d’origine allemande, lui a embrayé le pas il y a quelques semaines en rachetant le Français Cajoo. Cette opération propulse Flink, qui deviendra à terme la seule marque commerciale du groupe, au second rang du classement avec 20% de part de marché. La transaction fait entrer Carrefour, actionnaire minoritaire de Cajoo, dans le capital de Flink. 
Le podium est complété par Gopuff (qui a repris Dija), avec 7% des dépenses. Le créateur du quick-commerce aux États-Unis a officialisé son arrivée en France le 1er mars dernier.

Suppressions de postes annoncées

La concentration des acteurs du quick-commerce, inévitable, va de pair avec les premiers renoncements d’entreprises qui ont grandi très vite. Gopuff a annoncé vouloir réduire de 3% de sa masse salariale à l’échelle du groupe tandis que Gorillas a officialisé la suppression de 300 postes au niveau mondial. De son côté, l’opérateur d’origine turque Getir va licencier près de 4.500 employés sur un total de 32.000. La question de la rentabilité est dans tous les esprits. Selon le panel IRI, les dépenses réalisées en quick-commerce atteignent 198 M€ sur un cumul 12 mois à fin avril. C’est l’équivalent des ventes d’un gros hyper, un des tout meilleurs certes, mais d’un seul...

10 % des Parisiens commandent

Depuis le début de l’année, les dépenses en quick-commerce se concentrent à hauteur de 49% en région Île-de-France, dont 26% à Paris. Un score sans surprise eu égard aux forces en présence qui ont toutes démarré dans la capitale.
À l’échelle nationale, seulement 1,7% des Français ont testé cette nouvelle forme de commerce. Mais c’est déjà 3,9% des Franciliens et 10,2% des Parisiens, qui, en moyenne, ont respectivement réalisé 6 et 6,3 achats entre janvier et avril 2022. 

 


 

Linéaires - Formules d'abonnement

LE SPÉCIALISTE DES RAYONS FRAIS ET ÉPICERIE

● L'expertise du seul magazine spécialiste de l'alimentaire en GMS
● De nombreux reportages en magasins, enquêtes et comparatifs indépendants
● Plus de 100 dossiers marchés et focus produits traités chaque année

Profitez d'une offre découverte 3 mois