A l'’Atacadão de Tit Mellil en périphérie de Casablanca, le patron du magasin a un rituel chaque matin. Dans son bureau vitré à même la surface de vente, il participe à une "conf cal". "Les directeurs et nos traders échangent ensemble sur leurs besoins, les derniers arrivages, les prix, explique Hamza Badri, directeur des achats d’Atacadão. Notre équipe, d’une trentaine de personnes, fait un gros travail de sourcing, avec des achats d’opportunité qui génèrent du trafic." Les acheteurs d’Atacadão fonctionnent indépendamment de ceux des enseignes Carrefour au Maroc.

Depuis ses débuts au Maroc en 2012, Atacadão ne s’est pas embourgeoisée. L’ambiance reste celle d’un magasin entrepôt où tous les coûts sont traqués. Pas de carrelage au sol mais du béton ciré. Produits délotés, cartons et palettes remplissent des racks montant jusqu’au plafond. Pas d’écrans, d’étiquettes électroniques ou de PLV. L’éclairage est parcimonieux.