En plein cœur de la saison, les producteurs de pêches et abricots affichent leur mécontentement vis-à-vis de la grande distribution. « La communication faite par les distributeurs pour soutenir la production française doit se confirmer dans la réalité des faits », estime l’association pêches et abricots dans un communiqué.
En pêches-nectarines, la saison est lancée depuis plus de trois semaines. Même si les volumes sont réduits, les producteurs proposent une large gamme de nectarines et pêches rondes, complétée par les fruits à chair sanguine et plats. « Or, dans certains magasins, parfois même en zone de production, la gamme de fruits proposée est largement voire intégralement importée, s’insurge l’association. Comment, dans des enseignes qui communiquent sur le soutien qu’ils apportent à l’agriculture française, peut-on vendre des fruits à noyau d’origine majoritairement espagnole le 1er juillet ? » 

Aucune enseigne n’est citée par les producteurs, mais il est difficile de ne pas faire le rapprochement avec Intermarché et Carrefour, qui communiquent largement sur le sujet depuis quelques semaines.
Il est grand temps, selon les producteurs, de concrétiser vraiment les partenariats avec les commerçants. Surtout en abricots, où l’on vit le pic de la saison. « Dans quelques jours, les faibles volumes de Bergeron seront très rapidement commercialisés. Comment, dans des enseignes qui communiquent sur le soutien aux producteurs touchés par le gel, peut-on promouvoir aussi peu les abricots dans les points de vente pendant le pic de la saison ? » Une vraie question.