"Le résultat brut de la branche agricole s’améliore", se félicite la FNSEA à la lecture des comptes provisoires du secteur pour 2021, publiés par l’Insee. Le syndicat ajoute aussitôt, néanmoins : "Ce rattrapage par rapport à 2020 provient surtout de l’amélioration conjoncturelle des rendements et des prix de vente des grandes cultures. Les autres filières ont des résultats plus mitigés, mais toutes sont confrontées à l’explosion de leurs charges d’exploitation".
L’amélioration du résultat global de l’agriculture française repose à la fois sur la hausse des prix moyens payés à la production (+8,6%) et sur une augmentation plus maîtrisée du coût des consommations intermédiaires (+3,3%). Si les prix de l’énergie (+21%) et des aliments pour animaux (+12%) s’envolent, ceux des engrais et des produits phytosanitaires sont en effet à la baisse (-1%).
L’Insee estime pour 2021 que la valeur ajoutée brute dégagée par l’agriculture, après subventions et impôts de production, progresse de +11,8%. Un résultat qui dépend plus de la conjoncture des marchés que des négociations commerciales avec la grande distribution, même s’il est incontestable qu’Egalim2 a mis de l’huile dans les rouages.
À titre de comparaison, cette valeur ajoutée brute avait reculé de -2,6% en 2020 et de -4,6% en 2019.
Moins de hausses pour les productions animales
Dans le détail, les filières oléagineux-protéagineux et céréales sont celles qui enregistrent les plus fortes hausses de prix : respectivement +43% et +29% (après déjà +12% pour les deux en 2020).
Les productions végétales dans leur ensemble sont davantage valorisées, à l’image du vin (+8%), des fruits (+11%) ou encore des légumes et pommes de terre (+5%). Notamment en raison des aléas climatiques traversés l’an dernier.
Les productions animales, à l’inverse, ont un peu plus de mal à faire passer des hausses de tarif : +2% pour le bétail (et même -4% pour le porc), +4% pour le lait, +6% pour les volailles et œufs.
Au global, le chiffre d’affaires dégagé par les filières végétales progresse de 12% l’an dernier, tandis que celui des filières animales se contente d’un peu moins de 2% de croissance.