Covid-19 : Les Français préoccupés par leur pouvoir d’achat

27 mars 2020 - Patricia Bachelier

Si 76 % des Français se disent préoccupés par leur santé, selon une étude de Kantar parue ce 27 mars, ils sont 66 % à estimer que le coronavirus a eu ou aura d’ici peu un impact sur leurs revenus. 53 % d’entre eux adaptent leur budget en conséquence et 33 % font déjà plus attention aux prix.

Les dernières données de ventes par circuit le confirment, les Français ont aussi changé leur comportement d’achat. 58 % d’entre eux préfèrent désormais faire des courses dans les supermarchés près de chez eux. 42 % affirment éviter les hypermarchés, tandis que 10 % ont acheté pour la première fois de l’alimentation en drive sur le mois écoulé.

Voilà qui incite à plusieurs réflexions. A l’heure de la mobilisation générale pour soutenir les fruits et légumes français, fraises et asperges au premier chef, la question du bon prix est plus que jamais d’actualité. Car les Français ne pourront pas répondre à cet appel quoiqu’il leur en coûte... Quand bien même les efforts des enseignes sont réels. A l'image de Lidl qui faisait la promotion ce vendredi 27 mars pour des asperges tricolores à 5,98 € le kilo et de guariguette à 7,16 € le kilo.

L’animation promotionnelle a quant à elle subi un coup de frein majeur en magasins, mais pour combien de temps et avec quel impact ? L’arrêt est brutal pour de multiples raisons : les usines se focalisent sur les 20/80 pour être les plus productives, les codes promo perturbent les flux logistiques déjà mis à mal et les forces de vente ne sont plus les bienvenues en magasins depuis la semaine dernière, voire carrément interdites.

Impact sur la dynamique du bio et les chocolats de Pâques

La tension sur les revenus et donc le pouvoir d’achat questionne aussi sur la dynamique du bio. Le montant des tickets de caisse n’aura jamais été aussi élevé, parce qu’il faut désormais nourrir toute une famille trois fois par jour. Pas évident dès lors d’arbitrer en faveur de produits 20 à 60 % plus chers que le conventionnel.

Enfin à 15 jours de Pâques, la désertion des hypers au profit du drive et de la proximité fait sans doute monter la tension chez les distributeurs et fournisseurs d'offres saisonnières. Car les hypermarchés restent le premier circuit pour écouler les produits festifs, à commencer par les chocolats, dont les commandes ont été passées il y a bien longtemps...

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