Une réglementation pour les dark stores ?

23 août 2022 - Benoît MERLAUD

Le gouvernement roule-t-il pour les dark stores ? Un décret est attendu cet automne pour clarifier la situation de ces mini entrepôts de préparation de commandes, installés dans les centres-villes par les opérateurs du quick-commerce. La multiplication de ces sites, à des emplacements parfois occupés jusqu’alors par des boutiques "classiques", déplaît généralement aux maires. 

Dans une première version qui a circulé cet été, le décret semblait faciliter la vie de Gorillas, Flink et compagnie. Il suffisait de proposer aussi le retrait des commandes à l’accueil (et non plus seulement en livraison) pour qu’un dark store soit automatiquement considéré comme un commerce ouvert au public. Impossible alors pour un maire de bloquer la transformation d’un magasin, puisqu’il n’y aurait plus de "changement de destination". 

Face à la levée de boucliers (la mairie de Paris, notamment, a dénoncé un lobbying grossier), les ministères de la Ville et du Commerce ont rappelé mi-août que le texte faisait toujours l’objet d’une concertation. Et souligné aussi que dans la capitale, la moitié des dark stores n’avait pris la place d’aucun commerce. 

Le décret, quoi qu’il en soit, devrait donner un statut réglementaire aux dark stores, qui n’existe pas aujourd’hui dans le code de l’urbanisme. Et c’est la façon dont il sera rédigé qui laissera plus ou moins de latitude aux maires pour freiner (ou pas) leur développement. 

 

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