Monoprix Montparnasse ou l’art de vendre à la française

9 septembre 2020 - Agathe Lejeune

Hyper connecté, hyper branché, après 8 mois de travaux pour un remodeling en profondeur, le Monoprix de Montparnasse rouvre ses portes ce 10 septembre. "On invente ici une nouvelle forme de commerce", se félicite Jean-Paul Mochet, patron de Monoprix et Franprix.

  • Monoprix Montparnasse

    • Le changement s’opère en profondeur, mais pas de révolution dans l’implantation du magasin. À l’étage, on trouve le non-alimentaire et le snacking. Le sous-sol est dédié à l’alimentaire.

    • Exit le traiteur « à la mamie ». Élégante, mais décontractée, la proposition se veut aussi quotidienne. Tranches de jambon à la pièce, escalopes de poulet ou légumes cuits sont proposés pour des repas du soir facilités.

    • Chez Monoprix, la vente se fait par l’avant au rayon fromage comme à la marée. Un bon moyen de créer de la proximité avec les clients. Le rayon marée promeut la pêche et l’élevage engagés.

    • Aux fruits et légumes, mais aussi au libre-service, Monoprix suggère les idées recettes. Ici, dans un meuble réfrigéré, de la mozzarella invite à concocter un repas aux accents méditerranéens.

    • À l’étage, au coeur de la surface de vente, apparaît la Place publique, un espace imaginé comme un lieu de rencontre des gens du quartier. Le lieu accueille également divers événements. Artisans ou associations y sont les bienvenus.

    • Les produits frais bio et locaux trônent en bonne place, en partenariat avec le Carreau des Producteurs de Rungis. Monoprix valorise également sa démarche Tous Cultiv’acteurs.

    • Le lâcher de chariot, qui concerne 10 % des tickets de caisse de Monoprix Montparnasse, a été amélioré et se déroule façon check-in d’aéroport. Le client définit son créneau, édite une étiquette type bagage et range son chariot dans une zone réfrigérée dédiée.

    • Pour faciliter la vie des citadins, Monoprix a noué des partenariats avec l’appli Jow, qui propose des fiches recettes, ou la start-up Julienne, dont on retrouve ici, en magasin, les paniers déjà constitués.

    • Un stand est réservé à un invité. Pour ouvrir le bal, l’italien Mamma Carmela. Sont prévus au programme, le traiteur grec Mavrommatis et même le pâtissier Christophe Michalak.

    • Au coeur des stands trad est installé un espace restauration nommé Le Comptoir. Les clients peuvent consommer et payer sur place.

    • L’échoppe boucherie dispose aussi d’une cave à volaille. Pour ce stand trad, Monoprix Montparnasse collabore avec le boucher de renom Olivier Metzger.

    • Monoprix collabore avec Marie-Anne Cantin pour ses rayons fromages. Une vitrine est consacrée à l’artisan fromager devant le stand.

    • À l’étage, la boulangerie occupe une place de choix. Orchestrée par Frédéric Lalos, meilleur ouvrier de France, la fabrication du pain et des pâtisseries se fait sur place.

Hyper connecté, hyper branché, après 8 mois de travaux pour un remodeling en profondeur, le Monoprix situé face à la gare Montparnasse dans le XVe arrondissement de Paris rouvre ses portes ce 10 septembre. "Ce flagship est la démonstration de notre force d’innovation et d’audace", se félicite Jean-Paul Mochet, patron de Monoprix et Franprix.

Tous les curseurs qui font l’identité de Monoprix ont été poussés. "On a remis l’ouvrage sur l’établi et fait bouger le concept", confie Maguelone Paré, directrice concept et innovation pour Monoprix.

Cela donne un magasin hyper connecté, mais où la technologie sait se faire oublier. Par exemple, le lâcher de chariot s’opère désormais façon check-in d’aéroport. Pour le click & collect, rendez-vous à l’accueil, où l’on promet au client de ne pas patienter plus de cinq minutes pour retirer ses achats passés en ligne. Monoprix Montparnasse teste également cinq chariots connectés, avec la start-up Knap.

Des échoppes d’artisans

Au sous-sol, les rayons alimentaires deviennent des échoppes d’artisans, parmi lesquels figurent Marie-Anne Cantin pour le fromage ou Olivier Metzger pour la viande. Chaque stand s’accompagne d’un cross merch très étudié. Livres de cuisine, ustensiles, épices ou vaisselle se mettent élégamment en scène au coeur de la zone marché. Des solutions repas de toute sorte sont disséminées : ici, un meuble mêlant tomates et mozzarella dans un petit espace réfrigéré au rayon des fruits et légumes, là, une mise en avant de partenariat avec l’appli de courses Jow ou les box repas de Julienne, qui livre des paniers. Bio et fournisseurs locaux sont valorisés. Le vrac jalonne le parcours client, céréales, lessive et même bière (voir l'article de notre confrère de Rayon Boissons ici).

Un style de vie à la française

Monoprix a aussi poussé les curseurs de la « branchitude ». "Nous avons souhaité traduire un style de vie à la française", image Maguelone Paré. Ce qu'exprime la Place publique, sorte d’amphithéâtre au coeur du premier étage, lieu de rencontres des habitants du quartier et où des événements sont prévus. À l’étage toujours, un espace restauration confié à la crêperie O11ze, clin d’oeil à l’esprit breton de Montparnasse. Au rayon des arts de la table et de la déco, un corner « seconde main », qui comprend meubles et petite déco d’occasion, achève d’ancrer le point de vente dans l’air du temps. "L’efficacité et la praticité ne sont plus suffisantes aujourd’hui, assure-t-on chez Monoprix. Les clients ont besoin de donner du sens à leurs achats." Ils pourront d’ailleurs l’exprimer : deux fois par mois, le directeur du magasin leur fixe rendez-vous... sur la Place publique.

Le concept sera déployé en France, adapté à chaque site. Les prochains sur la liste sont Mérignac (33) fin 2020 et Marcq-en-Barœul, aux portes de Lille, début 2021.

 

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