Le commerce équitable veut les mêmes avantages que le bio

1 décembre 2021 - Florent HOFMANN

Les acteurs du commerce équitable français réclament à l’État un fonds de soutien équivalent à celui du bio. Ils attendent des distributeurs la mise en place de rayons dédiés et des « clauses miroirs » dans les négos.

Portés par une croissance de +9% en 2021, les membres de Commerce Équitable France (CEF) veulent poursuivre leur progression. 300 producteurs, entreprises et partenaires du secteur se sont réunis à l’occasion des Assises nationales du commerce équitable le 25 novembre dernier. Objectif : formuler des propositions d’évolution pour la filière auprès de l’État et des enseignes de distribution. Cinq axes de progression ont émergé.

« L’argent public doit être redirigé vers les filières qui concourent à l’intérêt général », considère d’abord le collectif fondé en 1997. Il rappelle que le secteur du commerce équitable ne bénéficie d’aucune aide publique « structurante » et réclame la création d’un fonds « Avenir Équitable », semblable au « Fonds Avenir Bio » établi dans le cadre du plan de relance.

Le CEF souhaite également la mise en place d’un système de bonus/malus en faveur des entreprises équitables afin de les rendre plus compétitives face à celles ne relevant aucun défi social ou environnemental.

Des rayons 100% équitables en grande distribution

Après avoir interpellé l’État, le CEF responsabilise les distributeurs. Eux « qui jouent un rôle majeur de prescripteur pour les marques comme pour les consommateurs doivent renforcer leurs actions en faveur des acteurs équitables ». La demande est explicite : mettre en place une offre 100% équitable dans certains rayons tels que les bananes chez Monoprix ou le café chez Biocoop.

En complément des contrats de commerce équitable entre producteurs et industriels qui engagent sur les prix et les volumes pour une durée minimum de trois ans, le collectif encourage la création de « clauses miroirs » équivalentes entre les entreprises et les distributeurs.

Responsabiliser les enseignes, mais aussi les mettre à contribution, voilà l’ambition du CEF. Ce dernier estime que les distributeurs ont un rôle à jouer dans l’éducation des consommateurs et envisage leur participation financière à la sensibilisation du public sur le sujet de la transition des modes de consommation.

 

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