Un nouveau décret va interdir l'appellation "steak végétal"
Le gouvernement français ne lâche pas prise sur les dénominations de viande employées par les fabricants de substituts végétaux, du type "steak, saucisse ou boulettes végétales". Un premier décret d’interdiction publié le 22 juin 2022 avait été suspendu en référé par le Conseil d’Etat.
Sans attendre une décision sur le fond, le 23 août dernier, le gouvernement a notifié à la Commission de Bruxelles un nouveau projet de décret tenant compte des observations du Conseil d’Etat.
Steak, filet, saucisse
Plus précis que le premier, ce second décret liste 21 termes rigoureusement interdits pour les produits contenant des protéines végétales. Il s’agit de dénominations bouchères traditionnelles comme faux-filet, entrecôte, bifteck, paleron ou hampe. Figurent également dans cette liste les termes steak, filet, grillade, jambon ou encore boucher/bouchère ou charcutier/charcutière.
Une seconde liste égrène une centaine de dénominations pour lesquelles la teneur en protéines végétales ne peut qu’être marginale (0,5% à 6%). Dans la plupart des cas, ces pourcentages résultent des condiments et aromates utilisés. Parmi ces dénominations protégées, on relève notamment les termes chipolata, merguez, saucisse, cordon bleu, lardons, viande marinée ou paupiette. En revanche, les mots aiguillette, boulette ou burger n’y figurent pas.
"Ce nouveau projet de décret traduit notre volonté de mettre fin aux allégations trompeuses (…), a déclaré Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. C’est un enjeu de transparence et de loyauté qui répond à une attente légitime des consommateurs et des producteurs."
Il est probable que les partisans des protéines végétales contesteront sa conformité au regard du droit européen.