Les ventes dans le rouge pour la deuxième fois en trois semaines
Déjà en retrait en S16, le chiffre d’affaires hebdomadaire PGC-frais LS de la grande distribution enregistre son deuxième recul en trois semaines. Le point sur les principales tendances du 27 avril au 3 mai avec les données des panélistes Nielsen et IRI.
La frénésie d’achat qui s’est emparée des Français au début de la crise du Covid-19 est loin. Le chiffre d’affaires alimentaire de la grande distribution, qui a fait des bonds de +38% en S11 et +30% en S12, est désormais revenu sur des niveaux de l’ordre de ceux de l’année dernière. Les ventes tous circuits de PGC et frais LS mesurées par Nielsen viennent de connaître leur deuxième semaine de recul sur les trois dernières, après les -7% de la S16 (du 13 au 19 avril).
Entre le 27 avril et le 3 mai, le panéliste constate ainsi une chute de chiffre d’affaires de -4,5% par rapport à la même période en 2019. Une contreperformance liée pour partie au positionnement du 1er mai, qui tombait un vendredi cette année contre un mercredi l’année dernière, mais pas uniquement ! Les Français ont encore des stocks dans leurs placards et ils sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter des répercussions de la crise économique sur leur pouvoir d’achat.
Dans le détail par circuits, les dynamiques en vigueur depuis le début du confinement sont cependant toujours à l’œuvre. A commencer par la poussée de la livraison à domicile (+58% du 27 avril au 3 mai) et du drive (+52%). La proximité est également bien orientée (+11% urbaine et +14% rurale), tandis que les supermarchés se maintiennent à peine dans le vert (+2% et +3%).
Les supermarchés à dominante marques propres (Lidl, Aldi, Netto, etc.) voient quant à eux leurs ventes baisser de -7% en S18, pendant que les hypers continuent de manger leur pain noir : -16% pour les moins de 7500 m2 et -24% pour les plus grands.
Egalement communiquée ce jeudi, une étude du panéliste IRI fait le point sur les catégories les plus en difficulté du 27 avril au 3 mai. A savoir les liquides en recul de -13% et le DPH qui voit ses ventes chuter de -22% en raison notamment du report d’opérations promos. Après avoir été largement portée par la crise, l'épicerie salée est également dans le rouge (-1%).
L’étude d’IRI pointe aussi la dynamique négative des produits frais traditionnels en S18, à l’exception notable des fruits et légumes en croissance de +22% entre le 27 avril et le 3 mai.