Les Mousquetaires ne seront pas restés longtemps seuls à l’avant-garde de la lutte pour la transparence sur l’origine des ingrédients entrant dans la composition des produits. Quinze jours après l’annonce par Intermarché du déploiement du Franco-Score sur ses produits à marques propres, Leclerc apporte à son tour sa pierre à l’édifice.
C’est Michel-Edouard Leclerc qui le dévoile cette semaine sur son blog : “A partir de janvier 2020, les MDD Leclerc feront mention de l’origine géographique précise des principaux ingrédients entrant dans la composition des produits Marque Repère, Nos Régions ont du talent, L’Origine du goût et Tradizioni d’Italia.”
La démarche touchera près de 8.000 références dont les packagings seront progressivement modifiés. Concrètement, les appellations “fourre-tout” comme “Origine UE” ou “Origine des divers pays de l’UE” seront remplacées par des mentions plus précises telles que “Viande française”, “Tomate d’Italie”, “Noisette de Turquie”, “Blé de France” ou “Blé d’Allemagne”.
“Ça n’a l’air de rien, mais c’est un énorme chantier pour les équipes Scamark qui créent ces gammes. Non seulement ces initiatives bouleversent les codes marketing usuels, mais elles vont constituer un formidable booster pour améliorer les cahiers des charges et mieux maîtriser les pratiques d’approvisionnement", explique Michel-Edouard Leclerc.
Parallèlement à ce travail sur les emballages, l’origine des principaux ingrédients et les lieux de fabrication seront disponibles sur le site internet de Marque Repère et sur les drives de l’enseigne, sur lesquels Leclerc s’est également engagé à davantage mettre en avant le Nutri-Score.
Michel-Edouard Leclerc annonce, en parallèle, que “les acheteurs pour le compte de Leclerc demanderont aux industriels des grandes marques d’indiquer eux aussi plus précisément l’origine des produits”.
Le mouvement est clairement en marche. Les initiatives d’Intermarché et Leclerc pourraient faire boule de neige puisque même les politiques se saisissent désormais du sujet. Encouragés notamment par l'activisme d'Olivier Dauvers (avec son mot d’ordre #BalanceTonOrigine) ou du think tank agroalimentaire des Echos. Le rapporteur général du projet de loi EGAlim, le député LREM Jean-Baptiste Moreau, organise ainsi, le 11 décembre à l’Assemblée nationale, un colloque sur “L’étiquetage de l’origine au service de l’économie agricole & agroalimentaire”.