En 2018, Leclerc s'était fait piéger. Le distributeur n'avait pas suivi le rythme de communication promotionnelle imprimé par ses concurrents et ses grandes surfaces alimentaires (Leclerc et Leclerc Express) avaient vu leurs ventes stagner sur l'année, à +0,1%. L'ensemble du chiffre d'affaires, en France, ressortait à +1,5% hors carburants.

Le mouvement d'indépendants a pris sa revanche en 2019. Ses ventes hexagonales, hors carburants, progressent deux fois plus vite que l'année précédente (+2,9%) pour atteindre 38,9 milliards d'euros (48,2 Mds€ avec carburants, en hausse de +3,4%). Le chiffre d'affaires des magasins alimentaires bondit de +2,2%. A eux seuls, les hypermarchés assurent 55% de la croissance du distributeur.

Leclerc insiste sur ses assortiments plus riches que la concurrence ("une offre supérieure à la moyenne, en alimentaire comme en non-alimentaire") et une discipline plus rigoureuse sur les prix, dans un contexte d'inflation portée par la loi EGAlim, pour expliquer l'attractivité de ses magasins et le recrutement de 350.000 clients supplémentaires.

Il faut aussi ajouter à ces éléments le développement du réseau, via notamment les rachats d'hypermarchés Géant Casino. Le parc des magasins Leclerc et Leclerc Express a gagné 30 unités supplémentaires en un an, pour atteindre 721 sites.

Près de 7% de croissance pour les drives

Les ventes en ligne, qui se montent à 3,5 milliards d'euros, sont en progression de +8,6%. Les drives seuls (38 créations nettes en un an, portant le parc à 690 unités) sont à +6,8%. Les sites marchands thématiques (multimédia, culture, brico-jardi, etc.) enregistrent +31% de croissance et ils seront regroupés au second semestre 2020 dans un portail unique. 

Les enseignes spécialisées du mouvement (voyages, pharmacie, optique, beauté, location de véhicules, etc.) affichent une progression de +5,2%. Avec 617 points de vente supplémentaires sur l'année, le réseau compte désormais plus de 2500 unités.