Annoncée en novembre par le PDG de Carrefour Alexandre Bompard, l’arrivée d’Atacadão suscite des émois à Sevran (93), première ville ciblée. Le maire de la commune Stéphane Blanchet s’est fendu d’un communiqué de presse le 25 janvier pour s’opposer publiquement à l’installation du concept discount brésilien en lieu et place de l’hypermarché Carrefour. L’élu précise qu’il a été informé par le distributeur de son projet le 16 janvier dernier.
Dans une lettre à Alexandre Bompard écrite "au sortir de ce rendez-vous", fournie avec le communiqué, Stéphane Blanchet a justifié son opposition par trois raisons : "Les menaces sur l’emploi des salariés de Beau Sevran et du territoire ; les conséquences désastreuses pour les commerces de proximité de la galerie commerciale et de la ville ; la remise en cause du projet de ville verte et du projet de quartier de gare écologique avec le Grand Paris Express […] auquel participe Carrefour." Le maire de Sevran a aussi saisi la députée de Seine-Saint-Denis.
"Mobilisés pour empêcher ce projet low cost"
La diffusion de ce communiqué est une réponse à un article paru dans le Parisien le matin du 25 janvier. Celui-ci évoque le choix de Sevran par Carrefour pour l’implantation d’Atacadão mais précise que le distributeur s’en tient à une communication selon laquelle "aucune localisation n’est actée". S’il se félicite de cette déclaration "rassurante", Stéphane Blanchet a donc pris la plume pour préciser qu’il ne lâchait pas l’affaire, bien au contraire. "L’équipe municipale et moi-même restons totalement mobilisés au côté des salariés et des syndicats pour empêcher ce projet low cost."
Visité par Linéaires en 2022 dans le cadre de son qualiscope, Carrefour Sevran avait fini avant-dernier du classement des six magasins visités. Pénalisé notamment par une mauvaise tenue des rayons.