LDC en passe de croquer Ronsard
La crise du covid-19 n’a pas calmé l’appétit de rachats de LDC. Le numéro un français de la volaille (4,4 Mds € de chiffre d’affaires, 70 usines) est en discussions exclusives avec la coopérative Eureden pour la reprise de sa filiale Ronsard.
Basée à Bignan dans le Morbihan, cette dernière est le numéro quatre de la volaille, avec 160 M€ de chiffre d’affaires. Elle emploie 775 personnes dans sept usines d’abattage-découpe en Bretagne, dans les Landes, la Bresse et l’Orléanais.
Frénésie de rachats
Très présent sur les volailles de qualité (volailles de Bresse AOP, nombreux bassins de poulets fermiers Label rouge), Ronsard couvre aussi le standard, les élaborés crus ou cuits, les grillades, le festif, le halal, etc. LDC dit vouloir spécialiser les sites de Ronsard dans les élaborés, avec la construction d’un nouvel outil d’abattage-découpe à Bignan.
En France, après avoir repris une partie des actifs de Doux en 2018, LDC avait racheté l’an dernier la société Ramon (70 M€) et la filiale de Casino Luché tradition volailles (39 M€). Avec l’acquisition annoncée de Ronsard, le nombre de poids moyens français du secteur se réduit comme peau de chagrin. L’industrie avicole tricolore se concentre un peu plus autour du duel entre les deux grands : LDC (Le Gaulois, Maître Coq, Loué) et Galliance-Terrena (Père Dodu, La Nouvelle Agriculture).