La DGCCRF autorise des imprécisions temporaires sur les emballages
Peu de consommateurs le sauront, mais la DGCCRF répertorie sur son site les dérogations d’étiquetage qu'elle a consenties aux industriels pour cette période de crise.
« Compte tenu des tensions sur le marché liées à la crise du coronavirus, les opérateurs du secteur alimentaire sont susceptibles d’être confrontés à des difficultés d’approvisionnement les conduisant à modifier leurs recettes, sans possibilité de corriger rapidement leurs étiquetages », explique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. La liste, qui contient déjà une trentaine de produits alimentaires, sera tenue à jour au fur et à mesure de l’obtention des dérogations.
Plus de la moitié concerne pour le moment des marques de distributeurs, notamment pour Auchan (9 références), Leclerc (6), Casino, Picard et Intermarché.
On y trouve des situations de pénuries d'emballages (Lait d’Ici, Un air d’ici), des modes d'élevage qui changent (des œufs "plein air" qui ne le sont pas), mais la plupart des dérogations portent sur l’absence d’indication correcte de l’origine d’un ingrédient (viande, chocolat, œuf, etc.).
Souvent, ainsi, une matière première française non disponible est remplacée par un produit d'importation. À noter l'effort particulier de Picard, le seul pour l'instant dans la liste de la DGCCRF qui s'arrange pour ajouter la mention correctrice "Ail Espagne" sur ses boîtes d'ail coupé français.