Jean Castex veut geler les créations de centres commerciaux
Dans son discours de politique générale prononcé le 15 juillet devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre a indiqué qu’un moratoire sur les créations de centres commerciaux sera instauré. Jean Castex souhaite aussi promouvoir une alimentation « plus locale et durable », accessible au plus grand nombre.
Le discours de politique générale prononcé par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale le 15 juillet contient quelques annonces concernant l’alimentaire et le commerce. A ce stade, il s’agit de grands principes généraux dont les modalités restent à préciser.
C’est par le prisme de la transition écologique et dans le contexte du succès des Verts aux élections municipales que Jean Castex a abordé ces deux secteurs. Le nouveau locataire de Matignon souhaite «une alimentation plus locale et durable» tout en conciliant «transition écologique et pouvoir d’achat». «Tous les investissements dans les filières agricoles seront accélérés, afin de développer une alimentation de qualité, locale, accessible dans toutes les villes et villages de France», a-t-il déclaré.
Aides à l’embauche de jeunes
Sur le commerce, l’annonce la plus forte a jeté un froid chez les promoteurs immobiliers et les enseignes qui avaient des projets de centres commerciaux dans leurs cartons. «Pour lutter contre l’artificialisation des sols, promouvoir les circuits courts et les petits commerces, nous mettrons en place un moratoire pour l’installation de nouveaux projets de centres commerciaux dans les zones périurbaines.» Les conditions de ce gel sont à préciser. On sait néanmoins que cette question aura vocation à être appréhendée au niveau des «territoires», échelon cher à Jean Castex.
Les entreprises de l’agroalimentaire et de la distribution sont également concernées par les mesures générales du plan de relance listées par Jean Castex devant les députés. Avec une urgence : favoriser l’embauche des jeunes, 700.000 devant arriver sur le marché du travail prochainement. Qualifié «d’exceptionnel», un dispositif de réduction du coût du travail a été annoncé : à hauteur de 4.000 € par an, pour les jeunes de moins de 25 ans, jusqu’à 1,6 SMIC, dans toutes les entreprises et pour une durée d’au moins un an.
Eviter un reconfinement large et strict
Le plan de relance de 100 milliards d’euros qui sera enclenché début septembre prévoit un dispositif d’activité partielle (30 Mds € en 2020, 8 Mds € en 2021) pour les entreprises confrontées à une baisse durable de leur carnet de commande (contre «une stricte modération dans la distribution des dividendes» aux actionnaires), plus de crédits pour la formation, l’allègement des impôts pesant sur la production, une relance de la participation et de l’intéressement.
Plus concrètement, pour le soutien du budget des familles, notamment des plus modestes, l’allocation de rentrée scolaire sera revalorisée de 100 € dès la rentrée de septembre.
A noter que le Premier ministre a indiqué qu’il fallait éviter par-dessus tout «un retour à des formes strictes et larges de confinement, dont nous connaissons désormais le coût».
Dans un tweet, Jacques Creyssel, délégué général de la FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution), a réagi ainsi à ces annonces : «Trois bonnes nouvelles dans le #DPG de @JeanCASTEX : (1) La baisse des cotisations pour l’embauche de jeunes peu qualifiés. (2) La hausse de 100€/enfant de l’allocation scolaire pour soutenir le pouvoir d’achat. (3) La baisse de 20 Mds des #impotsdeproduction pour baisser les coûts.»