Gelagri : les légumes surgelés dynamisés par le confinement
La routine du confinement n'a pas émoussé l'appétit des Français pour les surgelés, au contraire : chez Gelagri, la demande progresse de 50 à 100 %. La filiale d’Eureden s’adapte afin d'y répondre à la fois pour les MDD et sa marque Paysan Breton.
On le sait, les Français ont stocké comme jamais avant d'entrer en confinement. Pour les surgelés salés, selon IRI, les ventes avaient ainsi explosé durant la semaine du 16 mars (+83%). Mais la dynamique ne se dément pas depuis, avec une croissance encore comprise entre +30% et +40% chaque semaine. « Nous enregistrons des progressions de demande en grande distribution de l’ordre de 50 à 100 % sur nos différentes variétés », confirme Régis Pennarun, directeur marketing développement de Gelagri. A sa grande surprise, la consommation de légumes surgelés et en conserves reste très soutenue alors que le pic lié au stockage des consommateurs est désormais terminé.
« La demande actuelle est très nettement au-dessus des contrats passés avec nos clients distributeurs, ajoute Régis Pennarun. Ce phénomène concerne toutes nos gammes : légumes simples, mélanges, poêlées, plats cuisinés, etc. Seules les portions individuelles souffrent un peu car il y a moins de repas sur le lieu de travail et plus de personnes présentes dans les foyers. Nous estimons que les consommateurs découvrent ou redécouvrent la praticité et la qualité des légumes surgelés. Nous espérons que cela durera une fois le confinement terminé. »
Heureusement, Gelagri a suffisamment de stocks pour couvrir les besoins de ses clients. L’organisation et les priorités sont évidemment revues afin de répondre aux commandes des distributeurs pour leurs MDD, maîtriser la logistique, les approvisionnements et les besoins en emballage. « Si le rythme se maintient, des variétés pourraient connaître des tensions, ce qui sera l’occasion pour les consommateurs de découvrir de nouveaux légumes et de nouvelles recettes », estime le directeur marketing et développement de Gelagri. La société bretonne s’adapte donc aux commandes des clients. Pour sa marque nationale Paysan Breton, ses choix se portent vers les poêlées et les variétés de légumes qui ne sont pas disponibles sous d’autres marques (exemple avec le visuel ci-contre). La production est ainsi maintenue que ce soit en France ou dans les deux usines en Espagne. Des mesures d’hygiène et de sécurité sont renforcées afin de protéger les salariés, les clients et les fournisseurs.
Deux actions de communication maintenues
Jusqu’à la fin du confinement, les essais réalisés sur ligne pour les innovations sont arrêtés, bien que des aménagements de travail permettent aux services marketing, communication et R&D d’assurer malgré tout la suite des développements. En ce qui concerne les campagnes de communication et de promotion, le confinement a un lourd impact. « Les salons sont annulés, nos commerciaux ne peuvent plus passer dans les magasins et les animations ont été stoppées, regrette Régis Pennarun. Nous maintenons malgré tout deux actions pour Paysan Breton. Tout d’abord, le lancement du site internet (www.paysanbretonsurgeles.com). Ensuite, notre campagne du printemps sur la thématique des semis et de l’agro-écologie. Nous permettons ainsi aux consommateurs de gagner des abonnements pour recevoir des bouquets de fleurs champêtres dans le but de faire connaître tout le travail de nos agriculteurs coopérateurs et de nos équipes. »