« La hausse exceptionnelle du coût de l’énergie a une incidence directe – parfois méconnue – sur la plupart des professions de la filière fruits et légumes », s’inquiète Interfel. Pour l’interprofession, cette hausse met en péril des entreprises essentielles à l’alimentation de toute la population. « Selon les filières, entre un quart et un tiers des entreprises pourraient être fortement impactées et risquent même de disparaître en 2023 si rien n’est fait. »

Outre l’impact en production, il faut en effet rappeler que nombre de produits sont conservés en chambre froide, pour accroître leur période de disponibilité, mais aussi pour des raisons évidentes de qualité sanitaire. A l’inverse, un minimum de chauffage est nécessaire pour certaines cultures, comme les endives, les champignons, les productions sous serres, ou encore le mûrissage de certains fruits.

« Les producteurs d’endives dont les entreprises sont en renouvellement de contrat, eux, ont vu leur facture passer de 80 000 € en 2021 à 800 000 €, pour produire 3 000 tonnes, explique Interfel. Soit un montant multiplié par 10 ! » Or, près d’une entreprise sur quatre de cette filière, qui pèse tout de même 4 000 emplois directs, doit renégocier ses contrats d’ici la fin d’année… « Il y a donc urgence à agir », estime l’interprofession. Elle propose notamment d’exclure la filière du dispositif de rationnement énergétique mis en place par le gouvernement, ou encore de prolonger au-delà du 31 décembre 2022 l’aide instaurée.