Eco-Score : premier bilan un an après sa mise en route

26 janvier 2022 - Agathe Lejeune

L’étiquetage environnemental des produits que nous consommons, prévu dans la loi climat et résilience, devrait être généralisé courant 2023. Plusieurs projets, dont l’Eco-Score ou le Planet-Score contribuent à expérimenter le futur modèle.

 Un an après sa mise en place, l’Eco-Score présente les résultats d’une première étude menée auprès des consommateurs familiers de la notation. L’outil, conçu par un collectif indépendant, dont font partie 11 acteurs comme Open Food Facts ou les applis Yuka et ScanUp, reprend les codes du Nutri-Score (de A vert à E rouge). 

Il a été adopté par Carrefour, Lidl, Colruyt, Intermarché ou encore le site marchand bio La Fourche. La mise en œuvre de l’Eco-Score se veut simple, utilisant pour le calcul les données disponibles sur les packagings ou sur internet. Ce qui a favorisé un déploiement rapide. 
Le cycle de vie des produits est passé au crible : amont agricole, transformation, transport, emballages, etc. Il est complété par l’analyse de critères comme la recyclabilité des emballages, les labels (bio, qualité) ou encore la provenance. 

Eco-Score Carrefour

Changements de pratiques chez les consommateurs  

Selon le collectif, 400 000 produits alimentaires sont aujourd’hui évalués et quatre millions de personnes ont déjà consulté l’Eco-Score via Yuka, Scan Up, les drives ou des sites de recettes comme Marmiton. L’étude montre que deux consommateurs sur trois ont déjà choisi un article grâce à un Eco-Score favorable ou à l’inverse, ont renoncé à une référence en raison d’une notation défavorable. 

"Rendre l’étiquetage environnemental concret est une immense étape. Nous avons des objectifs en matière de développement du bio, de réduction des emballages ou des émissions de CO2. Nous ne pourrons les atteindre qu’à l’aide de leviers forts qui incitent à des changements de pratiques chez les consommateurs", assure Agathe Grossmith, directrice de projet RSE chez Carrefour

En Belgique, Colruyt a déployé l’Eco-Score à grande échelle depuis mars 2021. "Le fait que la méthodologie soit ouverte et transparente facilite véritablement la communication auprès du grand public, se félicite Pascale Boulanger, conseillère affaires publiques pour le groupe Colruyt. Nous avons mené une étude récente qui montre que 50% des consommateurs connaissaient l’Eco-Score et parmi eux, 80% l’ont bien compris."

Les marques s’en servent d’outil

Le système qui fonctionne sur le principe du bonus/malus inciterait par ailleurs les fabricants à plus de transparence. "Il est essentiel d’afficher cet Eco-Score sur les MDD comme les marques nationales, défend Agathe Grossmith. Nous avons pu le faire grâce aux indications d’Open Food Facts notamment."

Pour Lucas Lefebvre, co-fondateur du site marchand bio La Fourche, l’Eco-Score se révèle incitatif :  "Les marques s’en servent d’outil pour améliorer leur impact environnemental ou comprendre quelles informations indiquer sur l’origine des produits."

L’Eco-Score est encore imparfait, certes. Il manque des indications attendues par les consommateurs sur le bien-être animal, les conditions d’élevage ou les pesticides. Ces chantiers sont en cours. Car à terme, l’Eco-Score espère fusionner avec l’étiquetage officiel défini par la loi lorsque celui-ci sera opérationnel en 2023. 

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