Covid-19 : La filière œufs brave la tempête
« Il n’y aura pas de pénurie brutale », assurait Dominique Schelcher le président de Système U la semaine dernière sur France Inter. Mais parmi les points de difficulté figurent les pâtes, le papier toilette et… les œufs, plébiscités par les clients. Faciles à stocker et à cuisiner, indispensables à la confection de pâtisseries et autres crêpes en ces temps de confinement, les œufs sont victimes de leur succès. Les commandes des GMS ont bondi de 60% ces deux dernières semaines. Pas étonnant, donc, que les rayons trinquent.
Mais ces ruptures, souvent localisées et de courte durée, ne sont que momentanées. Car la production d’œufs ne s’est pas arrêtée et les acteurs de la filière, des élevages aux centres de conditionnement, sont en ordre de marche. Les ovoproduits, qui ne trouvent plus preneurs dans les cantines et les restaurants fermés le temps de la crise sanitaire, sont autant que possible redirigés sous forme d’œufs coquille vers la grande distribution.
La filière anticipe d’ores et déjà une stabilisation des commandes de la part des enseignes. Avec toutefois un niveau plus soutenu que d’ordinaire, d’environ + 20% à + 25%, mais qui reste supportable selon l’interprofession. « Je tiens à saluer le dévouement de tous les professionnels qui, chaque jour, vont sur le terrain pour assurer la continuité des activités de notre filière. C’est grâce à eux, collaborateurs et partenaires, que nous allons pouvoir continuer à fournir des œufs aux Français », souligne Philippe Juven, président de l’interprofession (CNPO).