Covid-19 : en magasins, le personnel fait face… sans masques
Dans les magasins, nombreux sont les employés qui répondent présent, avec la meilleure volonté pour continuer à servir les clients. Mais si tout le personnel est équipé de gants, le manque de masques se fait cruellement sentir. Ce que dénonce Michel-Édouard Leclerc.
« Les salariés de Carrefour Barentin déclenchent leur droit de retrait » a prévenu la CGT hier. Pourtant, nombreux sont les employés qui répondent présent, avec la meilleure volonté pour continuer de servir les clients. « Ce qui nous plombe, c’est davantage la fréquentation en baisse, confie cet employé au stand trad d’un Hyper U breton. Parce que le magasin a pris, nous semble-t-il, toutes les mesures possibles pour que nous soyons protégés. » Un cordon éloigne d’ailleurs un peu plus les clients des vendeurs de la charcuterie.
Vers le 100% drive ?
À la caisse du Leclerc voisin, derrière le plexi, la caissière se montre plus fataliste. « Si on me proposait un masque, je le prendrais », regrette-t-elle. Au détour d’un rayon, une employée prépare une commande drive. Elle est équipée d’un masque, mais artisanal. « Je suis asthmatique. Je l’ai fait moi-même, faute de mieux », déplore-t-elle. Car si tout le personnel est équipé de gants, le manque de masques se fait cruellement sentir. Ce que dénonce Michel Edouard Leclerc sur son blog : « Difficile de ne pas être en colère, notre secteur n’a pas été jugé prioritaire, tous nos masques ont été réquisitionnés. Les reproches médiatisés sont injustes. On a dû se replier derrière d’autres protections. »
« Dans le fond, je préférerais passer au 100% drive, témoigne ce patron de magasin. Cela me permettrait de protéger mon personnel dans de bonnes conditions. Nous sommes d’ailleurs en train de former les équipes. » Radical. Mais si les mesures de confinement venaient à se durcir, ce serait sans aucun doute la prochaine étape.