Inflation, guerre en Ukraine, crise sanitaire : le contexte actuel est anxiogène et les Français se préparent à des arbitrages parfois violents dans leurs achats. L’Institut CSA a interrogé un échantillon représentatif de 1.005 personnes majeures, du 15 au 17 mars 2022, afin de cerner leurs intentions concernant différentes familles de produits.
Sans grande surprise, 42% des Français disent vouloir s’arranger pour diminuer leur consommation de carburant. Ils seront aussi 39% à revoir à la baisse leur chauffage individuel.
La viande plus touchée que le poisson
38% vont se modérer sur le tabac et 31% feront de même avec les alcools. La viande devrait également être durement touchée, avec 29% de réponses à la baisse. Le poisson beaucoup moins (16%), même si 23% des personnes interrogées prévoient de davantage comparer les prix pour acheter moins cher.
D’autres aliments, à l’inverse, devraient mieux traverser la période actuelle. Les trois quarts des Français ne veulent rien changer à leur consommation de pâtes (seulement 6% de réponses à la baisse) et de pain (13% à la baisse).
Le café fait lui aussi figure de produit intouchable : 71% des personnes interrogées ne modifieront pas leurs habitudes, 10% seulement prévoient d’en acheter moins.
Le bio sur la sellette
Les fruits et légumes frais, ainsi que le fromage, bénéficient également d’un fort attachement. Dans les deux cas, 68% des Français ne veulent pas revoir leur consommation. En revanche, ils vont davantage comparer les prix (respectivement à hauteur de 24% et 17%).
Le bio, lui, se retrouve assez logiquement sur la sellette, mais sans revirements trop abrupts : 24% des consommateurs vont davantage comparer les prix, 14% vont réduire leurs achats et 5% annoncent leur intention de se détourner du label quand ils feront leurs courses.