Malgré la crise sanitaire et celle du pouvoir d’achat qui l’accompagnait, une petite majorité des consommateurs de bio ont maintenu, voire renforcé leurs achats portant le label. Dans le détail, 44% déclarent les avoir maintenus et 6% les auraient accentués. Mais le bio a surtout séduit davantage de consommateurs durant le confinement, avec 8% d’acheteurs additionnels. Le recrutement a notamment été important au sein des catégories socioprofessionnelles les plus modestes, chez qui la part de nouveaux clients a atteint 11%.

L’étude Spirit Insight réalisée pour l’Agence Bio du 20 au 25 mai 2020 s'est également penchée sur les circuits fréquentés. Les enseignes généralistes restent les plus visitées (57% des répondants), mais l’envolée la plus importante est à mettre au crédit de la vente directe. Vente à la ferme, en Amap ou sur d’autres plateformes locales ont séduit 22% des acheteurs, soit presque autant que le circuit spécialisé (26%) ou celui de la proximité (24%).

La vente en ligne a également rencontré un fort engouement pendant la crise, avec 17% des acheteurs qui ont effectué des commandes en drive et 7 % via d’autres canaux d’e-commerce.

C’est d’ailleurs sur le drive ou le e-commerce que la poursuite des achats de produits biologiques après le confinement pose le plus de questions ou ne se fera pas. Alors que plus de 9 consommateurs sur 10 déclarent avoir l’intention de poursuivre leurs achats de produits bio une fois le 11 mai passé, 11% de ceux ayant effectué leurs emplettes en click and collect ont pris la décision de ne pas renouveler l’acte et 13% sont indécis. En e-commerce, on dénombre 2% de réfractaires et 12% n'ayant pas encore tranché.

Avec 89% de sondés volontaires pour poursuivre leurs achats, les hypers et supers s’inscrivent dans la moyenne basse des autres circuits.