La rentrée 2020 ne ressemble à aucune autre. Préoccupés comme rarement par leur pouvoir d’achat, comment les Français vont-ils se comporter avec le bio ? Avec moins d’enthousiasme qu’avant, à l’évidence.
D’après Nielsen Scantrack, les ventes de bio en GMS entre le 11 mai et le 9 août ont progressé de 11% par rapport à la même période l’an passé. C’est beaucoup moins que ce à quoi le marché nous a habitués. Avant la crise sanitaire, le marché du bio affichait un honorable +17% sur les trois premiers mois de l’année. Soit dans la lignée de ce qu’il entretient depuis des années. La période de confinement (du 9 mars au 10 mai) avait occasionné un joli sursaut à +26%.
D’après Nielsen Homescan, 8 % des acheteurs de bio avant la crise ne sont pas revenus depuis le déconfinement. Chez les foyers les plus modestes, les sommes dépensées en bio progressent deux fois moins vite qu’en conventionnel.
Bref, depuis la fin du confinement, le bio ne représente plus que 5% des dépenses de produits de grande consommation, contre 5,5% pendant le confinement et 5,3% au premier trimestre. Le prolongement de la crise pourra-t-il faire retomber les produits AB sous le seuil de 5% ?