La crise des fruits et légumes se précise, la FCD prend les devants
Après Carrefour, c'est au tour de la FCD d'annoncer des mises en avant de fruits et légumes français en magasin. Les volumes des produits d'été sont abondants, mais la consommation reste encore insuffisante pour éviter la chute des cours.
La météo favorable du printemps explique cette montée en puissance des tonnages à la production. Si la demande ne suit pas, les prix vont chuter et les actions d'éclat des syndicats agricoles seront alors à craindre en magasin. Quelques opérations coup de poing ont déjà été organisées le week-end dernier.
Les producteurs ne s'expliquent pas, en particulier, pourquoi les distributeurs continuent toujours de référencer des fruits et légumes importés, alors que la saison française bat son plein. En 2013, à la même époque, la faiblesse des volumes disponibles en France pouvait expliquer des importations plus tardives. Ce n'est plus le cas en 2014.
Dans un communiqué diffusé ce 10 juillet, la FCD (fédération du commerce et de la distribution) se défend en précisant que "les fruits et légumes vendus dans les magasins sont en très grande majorité d’origine France ; à titre d’exemple, 85% des pêches et nectarines actuellement vendues dans nos magasins sont produites en France".
La FCD, tout en rappelant que les enseignes font déjà la promotion des fruits et légumes d'été français, reconnaît que la situation exige davantage d'efforts. "Il convient d’accentuer la mobilisation. Les enseignes adhérentes à la FCD ont donc décidé de mettre en œuvre, dans les prochains jours, plusieurs actions", annonce l'organisation professionnelle.
Les pommes de terre primeurs, les cerises et les abricots vont bénéficier de davantage de mises en avant. Les pêches et nectarines seront présentées en colis, en allée centrale, dans les galeries marchandes ou sur les parkings afin d'écouler rapidement davantage de volumes.
La FCD dit aussi rester vigilante sur l’évolution des volumes des autres fruits et légumes d’été et se montre prête à lancer, si nécessaire, de nouvelles opérations de communication.