Duc repris par Plukon : c'est fait

21 décembre 2016 - F. C.-L.

Comme supputé, Plukon a officialisé le 20 décembre le rachat du Français Duc. Méconnu en France, ce géant néerlandais de la volaille compte treize sites industriels (huit abattoirs et cinq usines de transformation et de conditionnement), aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique.

Plukon revendique un volume d’abattage hebdomadaire de 7 millions de poulets, emploie près de 4 500 personnes pour un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d’euros (soit un peu moins de la moitié des ventes du Français LDC).

Nouvelle dimension pour Plukon en France

Plukon est en fait déjà présent sur le marché français. Il abat sur son site de Mouscron en Belgique des poulets nés et élevés en France, dans le Nord. Mais la reprise de Duc donne désormais une nouvelle dimension aux ambitions françaises de Plukon.

Spécialiste du certifié, Duc (800 salariés environ) abat 600 000 poulets et 30 000 dindes par semaine et compte quatre sites de production en Bourgogne, dans le Sud-Est et en Bretagne. Ce qui étend d'autant les capacités de livraisons de Plukon, devenu un acteur national. “L’acquisition de Duc permet au Plukon Food Group de poursuivre sa stratégie de commercialisation en France en qualité de producteur national. Il s’en suit que les plans de croissance en France sont véritablement renforcés”, a déclaré Peter Poortinga, Pdg du groupe néerlandais. Plukon a d'ores et déjà annoncé un plan d'investissement de 20 M€ sur trois ans « pour augmenter la production du groupe Duc et améliorer son outil industriel ».

Duc : des pertes récurrentes

Duc est aussi présent en Bulgarie, les pays de l'Est étant une autre cible pour Plukon, lequel vient de s'implanter en Pologne en s'alliant avec un volailler local.

Plukon devra néanmoins redresser les comptes de Duc, en prise à des difficultés persistantes ces dernières années. Le volailler bourguignon a réalisé un chiffre d'affaires de 180,6 millions d'euros en 2015 (- 2,5 %) pour un résultat net de 0,57 M€. Ses ventes ont reculé de 6 % au cours des neuf premiers mois de 2016 (127,5 M€). Au premier semestre 2016, il a enregistré une perte nette de 5,6 M€.

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