Coronavirus : comment le leader des pâtes Panzani se mobilise face à l’explosion des ventes
Leader des pâtes sèches, Panzani se mobilise pour faire face à la crise du Coronavirus et répondre à l’explosion de la demande pour ce produit de base. Depuis deux semaines, les ventes enregistrent les plus fortes hausses de l’alimentaire (+ 111 % selon Nielsen) et les rayons des magasins comme des drives sont dévalisés. L’allocution du président Macron jeudi soir avait emballé encore un peu plus la machine et rendu inaccessible les sites drive de Leclerc et Auchan dès le soir même.
Panzani, dont les ventes de pâtes ont quasiment doublé depuis trois semaines, a pris des mesures drastiques pour ajuster la cadence dans ses usines, situées à Nanterre et Marseille. « Nous nous focalisons sur les références les plus faciles à produire et faisons tourner les lignes concernées 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis plus de deux semaines, explique Xavier Riescher, le président du groupe. Cela veut dire que nous privilégions les coquillettes aux farfalle par exemple et nous avons, en accord avec la distribution, suspendu les promotions pour arrêter la production des lots qui créent des pertes de cadence. »
Une liste d'anciens pour prêter main-forte
Panzani a aussi fait le choix de réduire la voilure sur les contrats exports afin de se consacrer au seul marché national. « Notre mission est aujourd’hui de pouvoir continuer à nourrir les Français. Il y a une vraie mobilisation en interne et même une vraie fierté à participer de manière solidaire à l’effort national. », poursuit le président. Les opérateurs en usine suivent des règles d’hygiène ultra-strictes et une liste de « vétérans » partis à la retraite a même été établie pour pouvoir venir prêter main-forte en cas d’hécatombe.
La seule ombre au tableau concerne l’approvisionnement en blé. Les pâtes Panzani sont fabriquées avec du blé français récolté en 2019, dont les réserves internes s’amenuisent à grande vitesse. « A ce rythme ; nous ne tiendrons pas jusqu’à juillet comme prévu, mais les coopératives ont encore du stock. Il faudra faire jouer la solidarité nationale pour s’entendre et assurer la continuité alimentaire », plaide Xavier Riescher.