Netto fait sa révolution
Après Intermarché et Ecomarché, Netto a droit à son nouveau concept. Le fruit de deux ans de travail. Le chef de projet, Lilian Etienne, est un ex-Auchan qui avait participé à l’éclosion des nouveaux concepts discount du groupe nordiste (dont Simply Market). « Nous avons cherché à créer un concept complètement différent de ce qui existe aujourd’hui », explique-t-il. « Nous passons du hard discount au supermarché hard discount », complète Frédéric Brézet, responsable de l’enseigne.
C’est le Netto d’Hervé Thomas, adhérent Intermarché à Mâcon, qui a essuyé les plâtres. Le magasin est passé au nouveau concept le 17 juin dernier. Côté mise en scène, le changement est radical. La façade s’inspire d’une cagette en bois. A l’intérieur, la signalétique noire est valorisante. Les codes discount sont visibles malgré tout : fruits et légumes (dès l’entrée) sur palettes, affiches prix type Lidl. Les créations adopteront aussi le poly-béton au sol. Le nouveau concept prévoit également l’installation d’une caisse automatique.
Mais c’est au niveau de l’offre que l’évolution reste la plus notable. De nouveaux rayons frais sont introduits : boul-pât, fromage et charcuterie frais emballés, marée LS. Les marques nationales font leur entrée (certains adhérents Netto en proposaient déjà) : environ 10 % de l’assortiment. A terme, une MDD transversale Netto sera créée. Netto Mâcon fait clairement pencher l’enseigne vers le soft discount. L’assortiment est aussi renforcé en fruits et légumes, en confiserie, en baby food et en DPH. « Pour un 700 m2, nous tablons sur 3 000 références contre 2 000 aujourd’hui », détaille Frédéric Brézet. Soit deux à quatre fois plus que les enseignes allemandes.
La politique commerciale est résolument volontariste, avec du gros conditionnement et, surtout, des lots virtuels : « Il ne s’agit pas de promotions mais de lots virtuels permanents sur 70 % de l’assortiment », explique Hervé Thomas. Une réduction s’applique pour l’achat d’au moins deux mêmes articles. Un exemple. Achetée par deux, la bouteille d’huile d’olive Puget (1 l) revient à 5,38 € contre 5,85 € à l’unité (- 8 %). Même principe pour l’Actimel, la Ricoré, le Coca-cola 1,5 l, le lait premier prix ou encore le pot de Nutella.
Hervé Thomas est enthousiaste : « J’ai fait + 83 % la première semaine après l’ouverture et + 99 % la seconde. Mon chiffre d’affaires a triplé aux fruits et légumes. » Après validation de la formule d’ici à la fin de l’année, il est prévu de convertir le parc Netto en trois ans. Très optimistes, les Mousquetaires ambitionnent de créer 400 nouveaux Netto d’ici à 5 ans, soit l’équivalent du parc actuel. « Notre objectif est une croissance de 40 % du chiffre d’affaires au mètre carré », conclut Frédéric Brézet.
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