Leclerc Pusey (70)

7 mai 2008 - Florent Vacheret

  • Leclerc Pusey (70)

    • Ayant bénéficié d’un transfert il y a un an, Leclerc Vesoul jauge désormais 4 750 m2 et vise les 6 000 m2 à court terme. L’hyper devrait réaliser 70 M€ de chiffre d’affaires en 2008.

    • Grâce à l’absence de poteau et de toute signalétique, la perspective est particulièrement dégagée sur la ligne de caisse. Le mail est baigné de lumière naturelle grâce à d’immenses puits sur le toit. A noter, par ailleurs, la disposition en quadrillage des néons dans la surface de vente.

    • Leclerc Vesoul joue la parcimonie en matière de signalétique. Le balisage des premiers prix Eco + va néanmoins être renforcé pour mieux capitaliser sur les vertus discount de cette gamme.

    • Utilisée pour la vente au déballage, une surface de 1 000 m2 n’attend qu’une autorisation pour devenir permanente. Elle permettra d’agrandir le bazar, parent pauvre pour l’heure.

    • Selon la mode du moment, les fruits et légumes sont en partie dépotés à la main, sur des tables basses à faible pente. Et les légumes verts bénéficient d’une nébulisation. Le résultat est plutôt séduisant.

    • Le chiffre d’affaires de la marée a été multiplié par plus de trois depuis le transfert. Il faut dire que le banc est vaste et richement doté. « On peut se vanter d’être devenu la poissonnerie de référence sur la ville », affirme Daniel Poirier. Le frais-emballé, sur place, reste en revanche peu développé. A noter les buses de nébulisation le long des vitres.

    • Outre le classique poulet, la rôtisserie propose des pizzas maison, vendues crues. Elles peuvent être cuites à la demande du client. Le magasin fait en revanche l’impasse sur les produits élaborés, faute de potentiel sur la ville.

    • Après hésitation, la boucherie a été conçue 100 % LS, mais l’atelier est totalement ouvert, facilitant le contact et les commandes spéciales. Les bouchers travaillent surtout du PAD et proposent notamment de la montbéliarde, la race locale, estampillée comme telle en rayon.

    • Installé en prolongement du stand traditionnel, le frais-emballé en charcuterie est pour l’heure acheté tel quel. Le magasin est en passe de s’équiper pour le réaliser sur place. Objectif : baisser les coûts et les prix.

    • Si le frais a été largement dimensionnée les PGC sont eux relativement à l’étroit avec des allées à 2,20 m et un stock rayon limité. En cas d’agrandissement, ils gagneront des mètres carrés.

    • D’ampleur modeste, les TG sont toutes « partagées » et les promos sans relais d’affichage afin de ne pas nuire à la lisibilité du balisage des allées.

    • Une bâche décorée de produits en situation ceinture toute la surface de vente. « C’est une solution pratique. Le jour où elle ne nous plaira plus on la changera », explique l’adhérent.

Vesoul, son agglomération de 70 000 âmes et son… Cora. Longtemps, l’hyper de la famille Bouriez s’est imposé comme LA référence incontournable du commerce vesoulien. Ce qui fut d’autant plus aisé que Cora était le seul hyper digne de ce nom (5 500 m2) de la ville ! Mais depuis un an (mars 2007), la donne a changé.
Le vieux Leclerc local - un magasin hors d’âge selon l’aveu même de son propriétaire - a bénéficié d’un transfert à la sortie nord de Vesoul. Outre son confort d’achat face à un Cora vieillissant, l’hyper de 4 750 m2 a aussi pour lui un niveau de compétitivité supérieur : près de 6 % d’écart sur le panier Linéaires, à titre d’exemple.
Pour faire la différence, Leclerc n’a pas cherché l’originalité à tout crin pour autant. Ici, pas de cave à grands crus, pas de plats du jour à la rôtisserie ou de services novateurs. Mais avant tout des bonnes recettes éprouvées. « Nous sommes en zone rurale, explique l’adhérent Daniel Prunier. J’ai voulu faire un magasin propre et moderne, mais surtout pas un magasin « riche ». De fait, le seul luxe qu’il s’est accordé réside dans une immense bâche murale imprimée, ceinturant l’ensemble de la surface, et mettant en scène des produits.
La surface de vente est très sobre par ailleurs. Une impression entretenue par un affichage promo minimaliste. L’allée centrale reste vierge de tout pancartage « pour ne pas surcharger et multiplier les messages. Ma devise peut se résumer ainsi : cacher les meubles et montrer les produits », complète l’adhérent.
En termes d’arbitrage lors du transfert, priorité a été donnée au frais : la zone marché est au large, notamment la marée traditionnelle et les fruits et légumes. « J’ai dimensionné le frais comme celui d’un 6 000 m2, en prévision d’un futur agrandissement », explique Daniel Prunier. Les 1 000 m2 additionnels sont d’ores et déjà construits au sein du non-al et cette surface est utilisée deux mois par an pour les ventes au déballage. En cas d’agrandissement, le PGC sera « étiré » également. Pour l’heure, les allées sont relativement étroites (2,20 mètres) et la capacité de stockage en rayon un peu courte.
L’attractivité du magasin sera encore dopée dans les mois à venir par un Espace Culturel de 800 m2 (ouvert le 4 avril), qui doit fait référence sur la ville en l’absence d’enseigne spécialiste. Dans un autre domaine, sur le site de son ancien magasin, Daniel Prunier a pu monter un Leclerc Express de 1 200 m2. A l’horizon septembre, l’adhérent compte y coupler un Drive, profitant d’un site à fort trafic (usine Peugeot à proximité). L’offre e-commerce sera calquée sur celle du magasin.

Repères

Tous à temps complet !
Avec les 10 embauches réalisées pour l’ouverture de son Espace Culturel, Leclerc Pusey compte désormais 250 salariés. Tous à temps complet, à l’exception de quatre temps partiels choisis. Preuve que cela est possible…

Daniel Prunier, un homme occupé…
L’adhérent de Vesoul est aussi le propriétaire du centre Leclerc de Lure (5 000 m2), à une trentaine de kilomètres, qui fut son premier magasin en 1991. Daniel Prunier est également le président de la Scapalsace depuis deux ans et, par ailleurs, trésorier de la chambre de commerce de Haute-Saône.

20 millions d’investissement
L’investissement global, galerie et Espace Culturel compris, se chiffre à 20 millions d’euros. Agréable, la galerie compte 12 cellules, occupées par des enseignes nationales pour la plupart. Leclerc y gère en propre un café brasserie et une vaste boutique fleurs.

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