Cora Soissons
Le principe voulant que chaque magasin Cora soit différent et à l’image de son directeur s’applique tout particulièrement à Soissons (02). Depuis mars 2006, c’est Vincent Ringenbach qui tient les rênes de cet ex-9 560 m2, passé à 11 060 m2 et totalement refait à neuf pour l’occasion. Un joli défi et un retour « réjouissant » au terrain pour celui qui fut le directeur marketing de Cora pendant une dizaine d’années.
Mais ce nouveau magasin n’est pas que le fruit des idées d’un homme, mais bien celui d’une équipe. Et ce n’est pas qu’un discours de façade ! L’expérience marketing du nouveau directeur a parlé et les études préalables ont fusé : 20 employés interrogés dans un premier temps pour connaître leurs attentes à l’égard du magasin ; trois tables rondes avec des clients ; des groupes de travail internes sur des sujets comme les prix, l’assortiment ou le confort d’achat ; une formation au marketing pour les cadres, etc. Résultat ?
« En résumé, nous avons cherché à mettre en scène nos clients ainsi que les métiers de l’hyper, qui sont trop souvent méconnus», explique Vincent Ringenbach. Des silhouettes peuplent ainsi la surface de vente sur chacun des univers : ici le pâtissier à l’œuvre, là une cliente avec son panier. Le design est le fruit d’une collaboration de l’agence Malherbe (qui avait officié pour Cora Livry-Gargan, cf. Linéaires n° XX) et d’une certaine Sophie Bouriez, architecte scénographe, qui n’est autre que la sœur de Pierre (Cora) et de François (S. Match). Celle-ci a notamment réalisé une fresque de 150 mètres de long derrière la ligne de caisses, mettant en scène sur un mode poétique les bâtiments, légendes et hommes célèbres de la région.
Au-delà du strict décorum, Cora Soissons propose des partis pris personnels, toujours tournés vers le client : très peu de signalétique haute (jugée peu lisible) ; des gondoles limitées à deux mètres de hauteur pour faciliter la préhension des produits ; 24 écrans plasma à vocation d’information et de promotion répartis dans la surface de vente ; la diffusion d’odeurs agréables à différents emplacements stratégiques (entrées, toilettes, cabines d’essayage), etc. « Toutes nos orientations ont été guidées par la volonté de simplifier et de faciliter la vie de nos clients », confirme Vincent Ringenbach.
Très concrètement, le magasin a cultivé sa forte quote-part historique sur le non-al, étant le seul réel hyper de la ville. Mais l’alimentaire n’est pas délaissé : outre la parfumerie et la cave, une boucherie trad a été installée ainsi qu’un espace de fraîche découpe en F&L. Enfin, l’épicerie n’accueille pas moins de 30 % de références supplémentaires !
Repères20 M€ investis Une situation concurrentielle favorable |