Cora Soissons

10 janvier 2008 - Florent Vacheret

  • Cora Soissons

    • Cinq îlots promo (mobilier noir) ponctuent la traversée de l’épicerie par l’allée centrale. A noter, l’appropriation au magasin de toute les promos, y compris nationales, avec une signalétique maison « Promo Soissons ». En arrière plan, une des silhouettes mettant en scène des clients.

    • Comme souvent dans les grands Cora, le magasin propose une pâtisserie traditionnelle. Une façon de valoriser le savoir-faire et de susciter les commandes spéciales.

    • Inspirée du Cora d’Essey les Nancy, la zone fruits et légumes s’organise autour d’un labo-bergerie où est préparée toute une gamme de fruits et légumes : poireaux émincés, kit pot au feu, ananas découpé, fruits pressés, etc. Au premier plan, les nouvelles balances ergonomiques Mettler, qui simplifient la libre pesée.

    • En épicerie, les deuxième et troisième planches, particulièrement concernées par les ruptures visuelles en cas de rayon dégarni, sont équipées de fils sur les 20 premiers centimètres. Simple et astucieux.

    • Une « vraie » boucherie trad a été créée depuis l’agrandissement. Le ton framboise du carrelage a été choisi par des employées du magasin. Le stand réalise 10 % du CA boucherie, sans créer réellement de CA additionnel pour l’heure.

    • Les tablettes de la parfumerie sont éclairées par des diodes électroluminescentes (LED). Cette technologie est certes 2,5 fois plus chère que du néon, mais sa consommation est divisée par quatre et sa durée de vie donnée pour 20 ans. En prime, ces lampes ne chauffent pas.

    • A Soissons, on n’a pas honte de ses premiers prix ! Au contraire. Quand cela était possible, l’offre Winny a été implantée dès « l’entrée » de la catégorie de produits. Illustration ici avec les cônes.

    • Dans la mail, derrière les caisses, une fresque met en scène sur un mode poétique les bâtiments, légendes et hommes célèbres de la région. Elle est imprimée sur une bâche de 150 mètres de long !

    • Cora remet au goût du jour les ventes complémentaires sur les tombeaux surgelés. Une initiative qui donne de très bons résultats.

Le principe voulant que chaque magasin Cora soit différent et à l’image de son directeur s’applique tout particulièrement à Soissons (02). Depuis mars 2006, c’est Vincent Ringenbach qui tient les rênes de cet ex-9 560 m2, passé à 11 060 m2 et totalement refait à neuf pour l’occasion. Un joli défi et un retour « réjouissant » au terrain pour celui qui fut le directeur marketing de Cora pendant une dizaine d’années.
Mais ce nouveau magasin n’est pas que le fruit des idées d’un homme, mais bien celui d’une équipe. Et ce n’est pas qu’un discours de façade ! L’expérience marketing du nouveau directeur a parlé et les études préalables ont fusé : 20 employés interrogés dans un premier temps pour connaître leurs attentes à l’égard du magasin ; trois tables rondes avec des clients ; des groupes de travail internes sur des sujets comme les prix, l’assortiment ou le confort d’achat ; une formation au marketing pour les cadres, etc. Résultat ?
« En résumé, nous avons cherché à mettre en scène nos clients ainsi que les métiers de l’hyper, qui sont trop souvent méconnus», explique Vincent Ringenbach. Des silhouettes peuplent ainsi la surface de vente sur chacun des univers : ici le pâtissier à l’œuvre, là une cliente avec son panier. Le design est le fruit d’une collaboration de l’agence Malherbe (qui avait officié pour Cora Livry-Gargan, cf. Linéaires n° XX) et d’une certaine Sophie Bouriez, architecte scénographe, qui n’est autre que la sœur de Pierre (Cora) et de François (S. Match). Celle-ci a notamment réalisé une fresque de 150 mètres de long derrière la ligne de caisses, mettant en scène sur un mode poétique les bâtiments, légendes et hommes célèbres de la région.
Au-delà du strict décorum, Cora Soissons propose des partis pris personnels, toujours tournés vers le client : très peu de signalétique haute (jugée peu lisible) ; des gondoles limitées à deux mètres de hauteur pour faciliter la préhension des produits ; 24 écrans plasma à vocation d’information et de promotion répartis dans la surface de vente ; la diffusion d’odeurs agréables à différents emplacements stratégiques (entrées, toilettes, cabines d’essayage), etc. « Toutes nos orientations ont été guidées par la volonté de simplifier et de faciliter la vie de nos clients », confirme Vincent Ringenbach.
Très concrètement, le magasin a cultivé sa forte quote-part historique sur le non-al, étant le seul réel hyper de la ville. Mais l’alimentaire n’est pas délaissé : outre la parfumerie et la cave, une boucherie trad a été installée ainsi qu’un espace de fraîche découpe en F&L. Enfin, l’épicerie n’accueille pas moins de 30 % de références supplémentaires !

Repères

20 M€ investis
L’objectif du magasin est de gagner 10 à 15 points de chiffre d’affaires afin de rentabiliser les quelque 20 M€ qui ont été investis pour refaire le magasin à neuf.

Une situation concurrentielle favorable
Localement, sur Soissons (30 000 habitants), Cora n’est en concurrence qu’avec de gros supers : deux Intermarché de 2 500 m2 et un Champion fraîchement agrandi de 3 000 m2. Mais la zone d’attraction de l’hyper déborde largement la seule ville de Soissons et la concurrence s’élargit de fait : Leclerc à Villers-Cotterêts, Auchan, Leclerc et Carrefour à Laon, Carrefour à Compiègne.

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