Cora Livry-Gargan

11 octobre 2006 - Florent Vacheret

  • Cora Livry-Gargan

    • Ce symbole, imaginé par le magasin, alerte les clients sur toutes les offres de prix. On le retrouve sur les murs, les stop-rayons, les bannes, les prospectus locaux, etc. Et jusqu’aux tee-shirts des employés.

    • Sur fond rouge, les têtes de gondoles sont surmontées d’une casquette à deux faces portant les affiches. La visibilité des promos depuis l’allée en est renforcée. Seule contrainte : ne pas dépasser deux produits par TG.

    • Initiative inédite et originale : en semaine, le rideau donnant sur le labo boucherie reste fermé et le bac est utilisé en LS ; le week-end, le rideau est ouvert et le rayon se transforme en boucherie coupe !

    • Les rayons trad proposent chacun une « offre du jour ». Le principe n’a rien de révolutionnaire, mais la grande sobriété dans la façon de le communiquer fait ici la preuve de son efficacité.

    • Original, les deux systèmes de pesée cohabitent aux fruits et légumes. Le client a le choix et la contrainte de personnel s’en trouve allégée pour le magasin en période de forte affluence ou, à l’inverse, de faible affluence.

    • Créé en juin 1972 sur 6 500 m2, Cora Livry-Gargan n’avait jamais été agrandi. Mais une rénovation avait été opérée en 1995. Faute de place à l’arrière du bâtiment, la coque a été élargie de chaque côté. Et une deuxième entrée a été ouverte, donnant sur l’alimentaire, ce qui offre deux pénétrantes saisonnières.

    • Les arts de la table font partie des rayons qui font exception à l’uniformisation du mobilier. La mise en scène des produits se veut qualitative. A noter l’engagement mentionné sur la banne « 12 assiettes plates achetées = un saladier à 1 € ».

Voilà un Cora qui ne ressemblera pas aux autres ! L’hyper de Livry-Gargan, dont les travaux se sont achevés mi-septembre, est le « bébé » d’un homme : son directeur depuis huit ans, Vincent Stellian. Profitant de l’autonomie laissée aux directeurs chez Louis Delhaize, il a souhaité modeler l’hyper à son idée, cherchant à coller au mieux à sa problématique locale. Pas facile, en effet, d’exister au milieu de 11 Carrefour... Avec l’appui de l’agence spécialisée Malherbe, le nouveau Cora Livry-Gargan a vu le jour : moderne, très sobre, sans ostentation. « Nous avons voulu faire ce que j’appellerai du discount chic par opposition au discount cheap », explique Vincent Stellian. L’exigence de sobriété se traduit par la suppression de tous les messages non essentiels : le magasin ne « prend la parole » que pour parler de prix. Photos d’ambiance, affiches promo colorées, matériel fournisseurs ou autre ILV/PLV sont proscrits. L’attention des clients sur le prix est captée par l’utilisation d’un symbole spécifique : une astérisque élaborée sous la forme de deux flèches (voir photos pages suivantes). Cet astérisque se retrouve sur les stop-rayons repérant toutes les bonnes affaires qu’elle qu’en soit la nature (baisse de prix, gratuité, lot, etc.). Elle est aussi mise en scène de façon très spectaculaire sur d’immenses bannes à fond noir suspendues au plafond. Chacune d’elle est porteuse d’une « promesse prix » permanente élaborée spécifiquement par le magasin pour ses clients : la 6e bouteille de vin gratuite, une clé USB offerte pour l’achat d’un ordinateur, une carte mémoire d’1giga offerte pour l’achat d’un appareil photo numérique, etc.
La sobriété repose également sur l’utilisation de trois couleurs uniques : le blanc, le rouge et le noir, ce dernier étant utilisé sur une partie du mobilier (boucherie, parfumerie, etc.) et jusqu’au plafond. « J’ai souhaité rendre le magasin aussi intemporel que possible », argumente Vincent Stellian.
Carrelage et mobilier surgelés mis à part, l’hyper a été entièrement rénové et agrandi de 3 300 m2 pour atteindre 9 900 m2 au global. Une cafétéria a également été créée en galerie. Le tout pour un investissement de 15 M€. « C’est un très bon rapport qualité/prix et cela démontre qu’on peut faire du beau sans dépenses somptuaires », défend Vincent Stellian. Concrètement, le mobilier a été harmonisé au maximum : le même type de gondoles pour tout le magasin, les mêmes plinthes inox au pied des rayons, etc. Une « contrainte » qui contribue néanmoins à donner un résultat très homogène. Les clients en redemandent. « En 2008, nous auront doublé le chiffre d’affaires », pronostique Vincent Stellian. Tout de même…

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