Un Super U breton teste une arche pour nettoyer les chariots
Depuis quelques jours, le Super U de Louvigné-du-Désert (35) teste un nouvel outil pour désinfecter ses chariots : une arche qui pulvérise un produit virucide, sans rinçage et non polluant. Fabriqué par la société bretonne Ocene, l’équipement coûterait autour de 1500€. Démonstration en vidéo.
Depuis vendredi dernier, le Super U de Louvigné-du-Désert en Ille-et-Vilaine est équipé d’un prototype qui pourrait bien être l’équipement de tout supermarché demain. Sur le parking, une arche pulvérise un virucide, qui permet une désinfection complète des chariots.
« Le nettoyage prend tout de même un peu de temps, mais il est indispensable de nous adapter dans le contexte du Covid-19, relate Baptistin Vanderkelen, le patron du supermarché. Dans l’ensemble, les clients sont satisfaits et rassurés, même s’ils sont quelques-uns à avoir posé des questions sur le produit utilisé pour désinfecter. »
Le procédé nommé Archakdi a été installé par Ocene, une entreprise voisine du supermarché, spécialisée dans l’hygiène et le traitement de l’eau. La société a rapidement mis au point un dispositif proche de ce qu’elle commercialise pour l’industrie et s’apprête à livrer d'autres points de vente. « Une dizaine de magasins ont d'ores et déjà passé commande, s’étonne encore Jean-Philippe Crocq, le président d’Ocene. Nous allons très vite monter en puissance pour répondre aux nombreuses demandes. »
Le coût : 1500 € pour un dispositif qui ne demande qu’un point d’eau et qui fonctionne sans électricité. L’arche arrive en kit, facile à monter, ce qui permet une mise en place rapide. Le produit utilisé, finement dosé par la machine, ne nécessite pas de rinçage. Proche de l’eau oxygénée, il s'avère par ailleurs non polluant. « On se rend compte que les magasins sont contents de mettre l’arche sur le parking. Ainsi, les clients voient que les chariots sont désinfectés », poursuit Jean-Philippe Crocq.
Le prototype restera au Super U de Louvigné-du-Désert jusqu’à la fin du confinement, mais Baptistin Vanderkelen serait prêt à se porter acquéreur. « C’est loin d’être un investissement inutile. Et cela permet d’avoir des chariots impeccables. »