Qui profitera de la déferlante Pokémon Go ?

20 juillet 2016 - B. Merlaud

 

 

Qui profitera de la déferlante Pokémon Go ?

 

Pokémon Go est un jeu sur smartphone qui pousse les participants à sortir de chez eux pour attraper des personnages en réalité augmentée. Ses millions d'adeptes vont pouvoir se ruer dans les magasins partenaires pour y débusquer des bonus.

Lancé début juillet aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande, puis en Europe, attendu en France cette semaine, Pokémon Go a déjà tout d'un carton planétaire. Le jeu est devenu en quelques jours l'une des applications les plus téléchargées des stores d'Apple ou de Google. Il est gratuit (seuls les bonus sont payants) et terriblement addictif.

Vous filmez votre environnement avec la caméra de votre smartphone, et les personnages apparaissent "intelligemment" à l'écran. La carte du jeu s'utilise comme un GPS pour se déplacer.

Les joueurs partent chasser les Pokémon, en solo ou en groupe, partout où le jeu les envoie. Les cibles sont géolocalisées dans des endroits publics, ce qui n'exclut pas, parfois, des églises, des commissariats, des hôpitaux ou des terrains militaires…

 

Pokémon Go a déjà provoqué des mouvements de foule impressionnants (et assez effrayants) dans des jardins publics abritant des Pokémon rares.

En France, alors que le jeu n'est pas encore sorti officiellement, des joueurs ont trouvé un moyen pour contourner la difficulté. Ils sont déjà suffisamment nombreux pour organiser des rendez-vous de plusieurs milliers de personnes, dans différentes villes de France, le dimanche 24 juillet prochain.

En moins d'une semaine, le jeu a fait exploser à lui seul le cours de l'action Nintendo. Un éditeur aux anges, qui engrangerait déjà, selon plusieurs estimations, plus d'un million de dollars de revenus par jour avec Pokémon Go.

Ce succès a incité Nintendo et son développeur Niantic à annoncer dans le Financial Times que le jeu allait être ouvert au sponsoring. Une chaîne de magasins, par exemple, pourra localiser des bonus à attraper dans ses points de vente, et rétribuera Nintendo en fonction du nombre de visites.

Plusieurs commerçants n'ont pas attendu l'ouverture des partenariats officiels pour surfer sur le phénomène : en réservant des réductions à certaines équipes de joueurs ou en achetant des leurres pour faire venir à eux des Pokémon (et des joueurs) . En déboursant 10 dollars sur le jeu, un pizzaiolo américain aurait fait bondir son chiffre, le temps d'une soirée, de 75%.

En France, des Pokémons sont déjà apparus devant des magasins, au grand bonheur de commerçants qui n'avaient rien demandé.

 

Aux Pays-Bas, où le jeu a été lancé le 16 juillet, le distributeur Albert Heijn a déjà publié une carte, sur internet, localisant tous les Pokémon aperçus près de ses magasins.

Qui réagira aussi en vite en France ? Réponse dans les jours qui viennent.

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