Kantar a publié les parts de marché des groupes de distribution pour la "P6", courant du 13 mai au 9 juin 2019, sur les achats des ménages en PGC et frais LS destinés à la consommation à domicile.
Pour cette dernière période, le panéliste souligne la performance de Lidl, dont la part de marché (5,9%) bondit de 0,5 point par rapport à l'an passé. Un gain relatif spectaculaire, qui s'explique à la fois par le recrutement de 460.000 nouveaux foyers acheteurs et des dépenses des clients qui augmentent, excusez du peu, de 9%.
Toujours sur la P6, Système U et Leclerc peuvent s'enorgueillir d'enregistrer chacun 0,3 point de progression (10,8% de part de marché pour le premier, 21,7% pour le second), tandis que les Mousquetaires consolident leur position au seuil symbolique des 15% de part de marché (+0,1 point).
Les résultats de la P6, surtout, permettent de consolider les performances des enseignes à mi-parcours de l'année 2019. Un temps plus long qui donne à voir une redistribution plus structurelle des cartes entre acteurs.
Leclerc s'envole ainsi nettement au-delà des 21% de part de marché (il a même tutoyé les 22%, son point haut historique, sur la P5). Le mouvement d'indépendants a engrangé 0,3 point de progression au premier trimestre, 0,4 point au deuxième trimestre.
Derrière, le groupe Carrefour continue de perdre du terrain et ne semble plus, à court terme, en mesure de rattraper son rival (-0,4 point au T1, -0,2 point au T2).
Les autres groupements d'indépendants, Intermarché et Système U, font également preuve d'un bon dynamisme, à +0,1 ou +0,2 point sur chaque trimestre.
Système U a déjà laissé dans son sillage Auchan, qui continue d'être en difficulté cette année (-0,2 point au T1, -0,3 point au T2). Désormais, c'est le groupe Casino qui se fait dangereusement rattraper par les U. Le Stéphanois accuse des reculs sévères de sa part de marché en 2019, -0,3 point au premier trimestre puis -0,5 point au deuxième trimestre.
Lidl, derrière, se maintient au contraire sur un excellent tempo et pourrait bientôt peser, à ce rythme, 6% des dépenses des Français (+0,3 point au T1, +0,4 point au T2).