La perspective de voir la succession de Georges Plassat arrêtée dès 2017 pousse à la multiplication des scénarios. Après Alexandre Bompart (Fnac) ou Alain Caparros (Rewe), un troisième Français attise aujourd'hui les rumeurs et enflamme la Bourse : Hubert Joly (Best Buy).

Il faut dire que l'homme s'est taillé une solide réputation de redresseur d'entreprises.

Hubert Joly a pris la présidence de Best Buy (à peu près l'équivalent de Darty aux Etats-Unis) en 2012, après avoir dirigé le groupe hôtelier Carlson. Le Frenchy a relancé les ventes de Best Buy en lui permettant notamment de mieux affronter Amazon (ses magasins offrant les mêmes prix que le e-commerçant, l'expérience d'achat en plus). Depuis son arrivée, le cours de l'action a plus que triplé.

Pressenti en 2013 pour prendre la tête d'Accor (dont la présidence a finalement échu à Sébastien Bazin, ancien administrateur de Carrefour), Hubert Joly a décliné parce que sa mission démarrait tout juste chez Best Buy.

Le timing est bien meilleur aujourd'hui. L'hypothèse de son arrivée à la tête de Carrefour a été lancée ce vendredi 20 janvier par le journal économique brésilien Valor. Dans un entretien accordé en Échos en 2013, Hubert Joly ne cachait pas le plaisir qu'il aurait à revenir en France... malgré les impôts.

"Je n'ai absolument aucun projet de départ, a tenu à préciser l'intéressé dans un communiqué diffusé en fin de journée par son groupe. Je me consacre entièrement à la transformation de Best Buy."

C'est BFM Business, en décembre, qui affirmait que la famille Moulin et Abilio Diniz, les nouveaux premiers actionnaires de Carrefour, souhaitaient nommer le remplaçant de Georges Plassat dès 2017, quitte à fonctionner en tandem durant la dernière année qui reste encore au PDG en exercice.

Le mandat de Georges Plassat court jusqu'en mai 2018 et il est acté qu'il ne sera pas renouvelé (le dirigeant ayant déjà obtenu un report de la limite d'âge). Il se montrerait lui-même, de toute façon, favorable à une bonne anticipation de sa succession.