L’expulsion musclée, dans un Monoprix à Marseille, d’un malvoyant accompagné de son chien guide fait polémique. Malgré les normes d’hygiène, ces animaux ne doivent pas être refusés à l’entrée des magasins.

Dès lors que le propriétaire du chien peut faire valoir sa carte d’invalidité, on ne peut pas lui demander de se séparer de son animal. Y compris dans les supermarchés ou les restaurants. Que le client soit parfaitement aveugle ou simplement malvoyant, comme à Marseille, ne fait aucune différence.

La scène, filmée, s’est déroulée le 21 septembre dernier. La vidéo se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux depuis sa mise en ligne lundi, accompagnée du mot clé #boycottmonoprix. Il faut dire que le ton n’est pas resté longtemps courtois.

Droit dans ses bottes, présentant un dépliant sur l’accueil des chiens guides, le client refusait de sortir du point de vente. Le responsable du magasin, agacé et stressé, a fini par bousculer la personne malvoyante, tandis qu’un vigile s’emparait du chien pour le ramener à l’extérieur. Animal qui, au passage, n’a montré aucun signe d’agressivité durant l’échauffourée.

Vidéo : l’expulsion d’un client malvoyant chez Monoprix

Monoprix, toujours sur les réseaux sociaux, a donné tort à son directeur, qui s’était lui-même excusé rapidement auprès du client.

En août dernier, le responsable d’un Carrefour Express toulousain avait commis la même erreur de bloquer l’accès à un chien guide. Pour montrer sa bonne volonté, il avait proposé au client de le faire accompagner par un employé, pendant que l’animal attendait à l’extérieur. Ce que le client, dans son droit, avait refusé.

Si les normes d’hygiène sont une préoccupation constante des responsables de magasins, l’exception concernant l’accueil des chiens guides est souvent mal connue. En 2015, la fédération française des associations de chiens guides d’aveugles avait lancé une campagne d’information qui, justement, pointait l’accueil dans les supermarchés.

Vidéo : partout avec mon chien, même au supermarché