Monoprix : Philippe Houzé ne veut pas négocier

Dans une interview accordée ce jour au journal les Echos, Philippe Houzé, le président des Galeries Lafayette réfute l’hypothèse d’une négociation avec Casino sur la valeur de sa participation dans Monoprix. « Il n’y a pas à négocier. Nous souhaitons la stricte application de nos accords », déclare-t-il au quotidien. Sur le sujet polémique de sa réélection à la tête de Monoprix, le dirigeant justifie la décision du conseil par le fait que « cela perturberait la bonne gestion de l'entreprise que de changer de présidence après trente années de continuité, en plein milieu d'une querelle d'actionnaires ». Reste à savoir si l’argument peut peser pour convaincre un juge (Casino a assigné les Galeries Lafayette sur le sujet, arguant d'un accord permettant l'arrivée cette année du Stéphanois à la tête de Monoprix).

Philippe Houzé conteste par ailleurs s’être opposé à ce que JP Morgan (chargé de l’évaluation de la société) puisse accéder au management pour faire son travail, « même si cela n'était nullement prévu au protocole ». Et de conclure : « Nous sommes indifféremment vendeurs ou acheteurs à un prix d'équilibre, que nous situons à la moyenne des évaluations, soit 1,35 milliard. » Laissant entendre que si Jean-Charles Naouri juge ce prix trop élevé (Casino propose 700 M€), les actionnaires de Casino devraient profiter de l’aubaine pour revendre leur participation dans Monoprix aux Galeries Lafayette !

Bref, chacun campant sur ses positions et arguments, le dossier n’avance pas d’un pouce. On semble s’installer durablement dans une guerre de tranchée. Une situation pour le moins inconfortable pour Monoprix et ses équipes.
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