Michel Biero, directeur exécutif achats & marketing de Lidl France. Photo : DR.

"Il n’y aura pas suffisamment de lait en France pour répondre à la demande d’ici la fin de l’année." Le 1er septembre sur BFM TV, Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, tirait la sonnette d’alarme sur les difficultés traversées par la filière laitière, entre flambée des coûts et rémunération insuffisante. 

Aujourd’hui, l’enseigne, qui ne vend que du lait MDD ou équitable (C’est qui le Patron ?!, Faire France), souhaite rémunérer les éleveurs 500 € les 1 000 litres en prix de base (515 € avec la prime pour le sans OGM). Pour rappel, Lidl signait début mars avec les industriels pour les PGC à 385 € les 1 000 litres en moyenne au Salon de l’agriculture.  

À condition que les premiers prix disparaissent

Cette revalorisation à 500 € est déjà actée avec la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH) qui conditionne entre 20 et 25% du lait à marque Envia. L’annonce a été faite le 9 septembre, en présence d’Emmanuel Macron, lors d’un événement organisé par le syndicat des Jeunes Agriculteurs dans le Loiret. 

Pour l’heure, Lidl ne s’engage pas sur une augmentation du prix en linéaires. En avril dernier, Michel Biero se félicitait d’être passé à 0,76 € la brique de demi-écrémé sans accuser de baisse des ventes. Atteindre les 0,99 € le litre d'ici la fin de l'année, comme le réclament les syndicats agricoles, n’est pas exclu pour autant. À condition que les premiers prix disparaissent des rayons de la concurrence. 

"Les laits premiers prix sont destructeurs de valeur pour la filière. Ils ne permettent évidemment pas de rémunérer correctement les éleveurs pour leur travail. Encore moins dans le contexte actuel, défend Michel Biero. En tant que distributeur, il est de notre devoir de contribuer à une meilleure rémunération des producteurs, à la hauteur de leurs efforts quotidiens."